16 déc. 2018

J'ACCUSE !

L’actualité politique nationale est caractérisée par plusieurs problématiques contradictoires. Au sommet de celles-ci se trouve la violation de la loi, en particulier la violation de la Constitution, qui est la loi suprême, par la Cour constitutionnelle qui est sa garante. Ce viol n’est pas nouveau. La Cour est coutumière du fait. Elle le fait impunément et avec une certaine délectation depuis des décennies, sous la présidence de la même femme qui devient son incarnation. Tous les membres de la Cour font montre d’une légèreté plus que blâmable en prenant des décisions iniques à l’unanimité. Ce sont eux la source et les responsables des troubles, des meurtres et du désordre en cours au Gabon depuis sa création. C’est la Cour constitutionnelle qui, en complicité et sous la dictée des forces françafricaines, empêche le peuple gabonais d’exercer son pouvoir de souverain en falsifiant ses choix électoraux.

ADRESSE AU PEUPLE GABONAIS... ATTENTION DANGER !

« Patriotes, au nom de la justice, que notre victoire nous soit restituée ! »

Jusques à quand allons-nous accepter de vivre béatement dans le déshonneur ? Pendant un demi-siècle, nous avons été invités en permanence par un régime abject dirigé par une aristocratie ethno-régionale, anti-nationale, impopulaire et illégitime, à nous prosterner matin, midi et soir devant la cocarde du parti unique PDG qui a réussi à faire oublier à certains citoyens l’emblème, le drapeau, l’hymne et les armoiries de la République, ces symboles qui sont les référents patriotiques du Gabon éternel.

LE GABON A LA CROISE DES CHEMINS

Le peuple gabonais réclame toujours la reconnaissance et la validation de son vote de la présidentielle de 2016 en faveur de l’alternance et du changement. Bientôt les législatives-locales seront derrière ou devant nous pendant que la présidentielle, dans le même temps, revient en force dans l’actualité et le débat politique national.

Ceux qui aiment sincèrement et sans calcul le Gabon et son peuple souffrent en observant le déroulement des évènements survenus depuis 2016. 

"OPPOSANTS SEDITIEUX" ET EMERGENTS VORACES : DANS LE BOURBIER POLITICO-ELECTORAL

Les résultats du premier tour des élections groupées sont connus. Ce sont les législatives qui fournissent les données les plus intéressantes à analyser. Comme par le passé, une fois de plus l’opposition gabonaise est victime de ses turpitudes et de ses tares. Les états-majors et les leaders des partis se réclamant de la CNR qui ont pris part à ces scrutins doivent tirer les enseignements de leur débâcle avec objectivité, courage, franchise et lucidité. Dans l’attente la fin de la compétition, nous prenons acte des résultats et tendances du premier tour qui seront vraisemblablement confirmés par le second.

LE GABON EN DANGER : LA CRISE POUR LE CHANGEMENT

Une sévère crise financière couronne la crise socio-économique. Les deux s’imbriquant par une implacable logique à l’interminable crise post présidentielle. Ceux qui disent que « la présidentielle est derrière nous », « que l’économie du Gabon se porte bien » peuvent-ils affirmer que les décisions prises par le gouvernement émergent lors du conseil des ministres du 21 juin sont de simples ajustements passagers ou sont-elles l’aveu officiel et public d’un Etat en situation de total échec. 

A MR LE MINISTRE D'ETAT, MINISTRE DE L'INTERIEUR

Objet : Immigration clandestine au Gabon.

Monsieur le Ministre et cher compatriote,

Sous le titre « Immigration clandestine », votre service de presse a publié sur les réseaux sociaux, en date du 15 juin 2018, une information relative à l’entrée à Libreville de deux groupes de clandestins et d’une importante cargaison de cannabis. Le communiqué précise que c’est lors d’un contrôle de routine, effectué dans la nuit du 13 au 14 juin 2018, que les agents de l’Office central de lutte anti-drogue (Oclad), appuyés par la Brigade anti-criminalité (BAC) ont surpris, au petit matin, sur les rives de la plage d’Acae, 5 Nigériens à bord d’une pirogue chargée de douze sacs de 22 boules de cannabis. Ils ont été placés en garde à vue. Le lendemain, 15 juin, toujours au petit matin, entre 3h et 5h, 70 clandestins, dont 33 femmes et 37 hommes, ont été interpellés sur la baie de Michèle Marine. Ils ont aussi été placés en garde à vue. En vingt-quatre heures, 75 individus ont débarqué clandestinement sur la côte de l’estuaire du Gabon avec de la drogue.

26 mai 2017

AFRIQUE, GABON, FRANCAFRIQUE

Avertissement : Nous n’incitons pas à la xénophobie. Nous voulons simplement signaler les faits qui sont largement connus des africains francophones, qui bloquent leur progrès démocratique et leur développement socio-économique. Au moment où la configuration géopolitique internationale est en recomposition, les politologues africains (gabonais) doivent faire entendre leurs voix ; peu audibles soient-elles. 

23 mai 2017

A MON AMI ET FRERE, JEANCHRIST MBINA...

Bien aimé JeanChrist ! 

Une fois le demi-siècle franchi, le Corps, l’Esprit et l’Ame entrent dans une cohabitation de type conflictuelle. L’Homme sage vieillissant, courbé sous le poids des ans et soumis à la loi de la pesanteur se tourne inexorablement, avec assurance et confiance, vers le Dieu de l’espérance. Et, avec pour tous bagages ses souvenirs, il chemine à pas lents  sur la voie à sens obligatoire et unique qui le conduit vers les demeures de ses devanciers. Indifférent au temps et à l’espace, il prend davantage conscience de l’inutilité et de la vanité des apparats du monde. L’injustice, la haine et la bêtise humaines lui donnent un dégoûtant ressentiment fait à la fois de tristesse, d’amertume, de détachement ; voire d’étonnement et de raillerie …. 

LE PEUPLE : UNIQUE SOUVERAIN

Cet écrit reprend les idées simples et largement partagées. Il n’a rien d’original. Il a pour but de rappeler aux patriotes, femmes et hommes d’honneur, que la Vérité, la Justice et la Liberté ne doivent faire l’objet d’aucune compromission, particulièrement quand elles vont à la dérive, moquées par ceux et celles qui ont fait serment de les défendre. Les juristes, hommes et femmes de droit, qui violent la loi se transforment en délinquants, en hors-la-loi. Ils poussent le Peuple, le Souverain, à la désobéissance civique et aux actes de violence… L’Homme adulte équilibré, sage et juriste professionnel doit s’obliger à distinguer le bien du mal, la Paix du danger, le vrai du faux.

22 avr. 2017

LA DIFFICILE ET PENIBLE VOIE DU CHANGEMENT ET DE L'ALTERNANCE AU GABON ET EN AFRIQUE

Avertissement : Cet écrit n’est ni une incitation à la haine, et nullement un appel à l’insurrection ou à la violence. C’est une analyse basique fondée sur les pratiques politiques anciennes connues et courantes en Afrique noire. L’exercice des pouvoirs… du pouvoir politique devient, en situation électorale, une affirmation de la puissance étatique institutionnelle. Les pouvoirs gabonais successifs n’y échappent pas. Aussi, j’invite mes éventuels contradicteurs à en débattre sereinement, sans passion et sans préjugés, mais avec des arguments objectifs fondés sur le bon sens, l’expertise, l’expérience et les compétences personnelles.

Sur les réseaux sociaux, quelques femmes et hommes critiquent la lenteur prise par l’accession au pouvoir de Monsieur Jean Ping après son élection. De même, au Gabon et ailleurs, d’autres se montrent impatients pour la même raison sans pour autant esquisser un scénario en guise de solution.

Si Ping est le vainqueur de la présidentielle, c’est pourtant Ali qui est toujours en poste au sommet de l’Etat. Sous l’effet de l’impatience et du « ras-le-bol », nombreux compatriotes font un rapide rapprochement entre les crises post-électorales de Gambie et du Gabon sans comprendre les spécificités de l’environnement de ces pays.

La Gambie n’est pas le Gabon, la CEEAC n’est pas la CDEAO, l’Afrique Centrale n’est pas l’Afrique de l’Ouest, l’armée gabonaise n’est pas l’armée gambienne, Ali Bongo n’est pas Yahya Jammey et Adama Barrow n’est pas Jean Ping. Parmi les données qui compliquent l’installation de Ping au pouvoir, il y a le fait que celui qui occupe le poste est déterminé à y rester. Il n’a cure de ce que pense l’opinion nationale et la communauté internationale, ni de la sévère crise que traverse le pays. Ensuite, il est impensable qu’après 7 mois, les juges des résultats électoraux reviennent sur leur forfait. Cependant, il est évident que le pays est bloqué à tous les niveaux : économique, social, financier, moral et psychologique. Ce blocage est causé par la nature du Gabon qui est un minuscule pays riche et mystique.

Si en Gambie, plusieurs entités se sont mobilisées pour installer le vainqueur de la présidentielle au pouvoir, au Gabon, la Communauté internationale dont la France, l’UA et les pays de la sous-région CEEAC ne savent pas par quel bout commencer à traiter la crise post-électorale. Ils donnent la fausse impression d’être indifférents, tétanisés, dépassés et surpris par la tournure prise par les évènements.

Au niveau national, les institutions légales sclérosées sont caractérisées par leur obsolescence et par la partialité et la vénalité de leurs responsables, ce qui rend inopérante la voie légale pour assurer la transmission normale du pouvoir dans un Etat qui se dit républicain. Dans ce contexte, quels moyens reste-t-il à un candidat démocratiquement élu pour arriver à la direction du pays ?

L’aperçu historique des prises du pouvoir et des destitutions des Chefs d’Etat du pouvoir montre que la violence, les coups d’Etat militaire et civile, et les soulèvements populaires sont les ultimes recours en cas d’obstruction du changement démocratique légal. Ce fut les cas à Cuba, au Congo, au Dahomey, au Togo, en Côte d’Ivoire, en Guinée Equatoriale, en Egypte, en Tunisie et ailleurs.

En 1964, un push a échoué au Gabon, en partie, par la faute des soldats eux-mêmes. Le régime gabonais qui est vieux d’un demi-siècle n’est pas facile à déloger. Ses imbrications et ses ramifications tentaculaires dans les réseaux et les intérêts politiques, occultes et d’affaires, les accords secrets, le souci de préserver les privilèges claniques et familiaux sont les principales entraves à son changement et à l’alternance.

Les nationaux et les étrangers réfractaires au changement refusent que le Gabon serve d’exemple en se positionnant à l’avant-garde de l’alternance démocratique en Afrique Centrale. Ils veulent que le Gabon soit à la traine des pays africains francophones qui aspirent à la liberté. L’alternance au Gabon, aurait d’énormes répercussions sur les autres peuples opprimés de l’Afrique francophone et au delà…

Si le « maboul » peuple du petit Gabon, pré carré de la françafrique, corrompu et dévoyé, réussit une alternance démocratique, cela donnerait de l’énergie aux autres pays. L’effet de contagion serait tel que le mouvement risquerait de balayer les vieillots régimes francophones. Aussi, la lutte pour le changement et l’alternance au Gabon en faveur de Ping ne concerne plus le seul Gabon. L’alternance donne la trouille aux « amis et partenaires » du Gabon, y compris ceux qui se veulent démocratiques, chantres de la liberté et des droits de l’homme.

D’où les tergiversations et la lenteur à la prise du pouvoir par Jean Ping. Seuls les naïfs pensent qu’Ali n’a pas de puissants soutiens en France et à travers le monde. Tout héritage, même frelaté, comporte des aspects positifs. Ali a un Nom : Bongo, un Capital : les réserves financières constituées sous Omar et par lui-même et un Dossier : les transactions multiples et multiformes entre les Pouvoirs gabonais, anciens et nouveau, et les hommes d’Etat et d’affaires des pays étrangers : français, européens, asiatiques et africains.

Si Ali quitte le pouvoir par lui-même ou poussé par une tierce volonté, il faudrait déterminer la procédure et les modalités pratiques de son remplacement par Ping. Dans cette hypothèse : la vacance du pouvoir serait-elle constatée et la procédure constitutionnelle de désignation du nouveau Président engagée… le président du Sénat assurant l’intérim et un nouveau scrutin organisé ?

Quoique possible, la probabilité d’un coup d’Etat militaire au Gabon est infime. Seul un soulèvement populaire, face à la dégradation des conditions de travail et d’existence des populations, peut ébranler le pouvoir en place. Mba Abessole, Mamboundou, Mba Obame ont été vainqueurs aux élections présidentielles sans jamais accéder à la direction du pays.

Faut-il croire que c’est le sort qui est réservé au Président Jean Ping ? La réponse viendra de la mobilisation des partisans du changement, en particulier de la détermination des patriotes jeunes, hommes et femmes, mais aussi de l’appréciation, juste ou fausse qu’Ali Bongo fait de la popularité de son régime et de la perception qu’il a de ses relations à court, moyen et long terme avec la Communauté internationale.

15 déc. 2016

MÉMORANDUM : GABON PRESIDENTIELLE 2016

COMPATRIOTES ET AMIS DU GABON

Le texte ci-dessous intitulé Mémorandum (Gabon Présidentielle 2016 : Stratégie politique et Cadrage Electoral » a été rédigé :

- Pendant que j’étais militant et Premier Secrétaire de l’USG (ce que je ne suis plus aujourd’hui);
- Avant le début de la campagne électorale de la présidentielle du 27 août 2016 ;
- Avant que Monsieur Jean PING soit désigné candidat unique de l’opposition.     
         
Les principaux destinataires du Mémorandum étaient :

  • Les militants du parti ; 
  • Les autres compatriotes dont les 4 candidats à la présidentielle ; à savoir : G. Nzouba Ndama, C. Oye Mba, J. Ping, Ali Bongo Ondimba ;
  • Les Ambassadeurs des USA, de France, du Congo, de la Guinée Equatoriale, du Cameroun, du Mali ; 
  • Les Représentants de l’OIF, de la Communauté Economique Européenne ;
  • La CENAP,
  • La Cour Constitutionnelle.

Par souci de confidentialité et dans la perspective d’être reçu par ces destinataires en audience comme sollicité, je n’ai pas voulu rendre public cette démarche. Le temps ayant fait son œuvre, je porte à la connaissance de mes lecteurs, partisans et amis mes vues et mon analyse du contexte électoral de la présidentielle du mois d’août 2016.

J’ajoute que la mission d’observation électorale à court terme de la Communauté Européenne m’a sollicité pour faire une communication à ses membres sur le thème « Us et Coutumes gabonais ».

MEMORANDUM

Le parti politique Union Socialiste Gabonaise (USG) ; en raison de son inorganisation, de la faiblesse de son implantation à travers le territoire national, de son timide rayonnement à l’international ; et,  n’ayant pas les colossaux moyens matériels et financiers qu’exige un scrutin à un tour sur une courte campagne de 15 jours, ne présentera pas de candidat à la présidentielle de 2016 qui est d’une importance capitale pour le Gabon, pour les familles gabonaises, pour les pays partenaires, amis historiques du Gabon.

L’USG n’aura pas de candidat interne, non point parce que le parti n’a pas de personnalités susceptibles d’être candidat et Chef d’Etat, mais pour les raisons données ci-dessus. Comme d’autres formations politiques, il a des leaders suffisamment nantis  intellectuellement, techniquement outillés, politiquement et spirituellement capables pour conduire une campagne et diriger le Gabon. L’USG fera son choix parmi les candidats déclarés en référence à ses propres critères.

Par patriotisme, nous adressons la présente proposition à tous les futurs candidats à la présidentielle, aux populations gabonaises ainsi qu’aux peuples et pays amis et partenaires du Gabon. Succincte parce que tirée du plan d’actions de l’USG, elle servira, en cas de nécessité, de base de concertation et de  dialogue avec tout candidat qui manifestera de l’intérêt pour son contenu.

Le candidat le « mieux disant » sera celui dont les orientations politiques et socioéconomiques seront proches de notre conception de la Bonne Gouvernance Publique.

L’élection présidentielle ne doit pas transformer le pays en une foire d’empoigne ou à un champ de guerre. Elle ne doit pas pousser certains à faire couler le sang des filles et des fils du Gabon pour assouvir des ambitions personnelles.

Débarrassé de haine et de colère, tout en se gardant de la violence et en privilégiant le dialogue et le consensus, chaque citoyen, électeur ou candidat doit prendre la place normale qui est la sienne dans le processus de vote. Qu’il soit  citadin ou villageois ; civil : travailleur, cadre, ouvrier, manœuvre, cultivateur-paysan, artisan, artiste, chômeur, retraité… ; militaire ou assimilé : soldat, policier, gendarme, garde républicain, officier de police judiciaire, agent de sécurité, agent de renseignement… il doit se montrer digne, sage, mesuré et correct.

Pour ce faire, le sens du discernement, la connaissance et la maitrise de soi seront de mise pour parvenir à une accalmie sociale profitable à l’intérêt supérieur de toute la collectivité nationale.

 Présentement, ce n’est point le paraitre qui nous oblige, mais la Raison, l’Amour, la Vérité, le Patriotisme, la Justice et le Courage qui sont indispensables en période de profonde crise sociale, à l’instar de celle que traverse le Gabon depuis plusieurs décennies et que la future compétition électorale, par la propagande, pourrait exacerber.

Nous avons tous besoin de Paix et nous voulons tous la tranquillité pour avoir une vie commune heureuse et harmonieuse dans l’unité et la concorde.

L’analyse des évènements qui ont cours à travers le monde montre clairement une dégradation continue de la Paix et un accroissement des conflits plus ou moins violents. L’état du monde est caractérisé par la violence physique, morale, sociale et armée. Cette situation de dégradation de la paix et de la progression des conflits violents a pour cause première la mauvaise gouvernance financière et politique. C’est elle qui crée et entretient la pauvreté, la corruption et l’enrichissement illicite. D’un côté, le petit nombre de riches augmentent continuellement sa fortune, tandis que la masse des pauvres végètent dans une misère de plus en plus horrible. D’où la nécessité de faire reculer la pauvreté.

Les guerres entre les Etats semblent diminuer pour faire place aux guerres civiles qui opposent les Etats à leurs propres populations transformées en groupes de pression sociale ou en bandes armées. Les actes de terreur et les violentes batailles qui s’ensuivent provoquent plusieurs morts, souvent des innocents, parmi les populations sur tous les continents.

Quand la gouvernance prend les formes de traitement irraisonnable et de gestion partiale de l’argent public, d’usage aveugle et brutal des armes, elle devient la première cause du désordre des pays et de l’humanité.

Quoique de souche politique et prioritairement adressé aux membres et sympathisants du parti Union Socialiste Gabonaise (USG) ; cet écrit est également destiné à tous les citoyens gabonais et aux étrangers, originaires de tous les continents, qui vivent légalement au Gabon.

Mesdames, Messieurs Compatriotes et Amis, 

Le microcosmétique échiquier sociopolitique gabonais est en effervescence du fait de l’approche de l’élection présidentielle. De l’avis des hommes d’opinions, des personnalités, des observateurs et des acteurs politiques gabonais et étrangers avertis, lucides et sincères, cette effervescence est particulièrement préoccupante parce qu’elle est porteuse de potentiels dangers à court terme.

Au niveau politique : Il se dégage des deux camps en présence, Opposition et Pouvoir, une détermination annonciatrice d’une empoignade qui n’augure rien de bon et qui risque de sortir  la lutte politique du cadre démocratique qui se fonde sur les principes, les idées et les convictions ; pour la transposer sur le terrain de la violence armée ; risque majeur pour un pays peu peuplé qui se réclame de la paix.

Il est nécessaire et indispensable que le citoyen gabonais soit capable de  penser, de s’exprimer et d’agir pour s’épanouir et développer sa personnalité. Pour cela, il doit contribuer à mettre fin à sa condition de quasi esclave et refuser d’être manipulé par les actes et les promesses démagogiques d’une aristocratie politique et d’argent vénale et infâme.

Le citoyen gabonais doit pleinement prendre conscience de sa qualité d’acteur de changement et de progrès ; mais aussi de sa place dans la finalité de l’action politique publique. En démocratie, ce sont les citoyens constitués en peuple qui créent, par le vote libre et  en connaissance des enjeux en présence, les Institutions Républicaines et leur confèrent la légitimité et la puissance qui sont les valeurs sans lesquelles aucun pouvoir d’Etat n’est légal et populaire.

Au niveau économique et financier : nul ne peut ignorer  ou nier la forte récession que traverse l’économie gabonaise, en particulier depuis la chute brutale du prix du baril du pétrole à laquelle s’ajoute une propension à emprunter qui ne prend pas en compte les principes, les ratios de prudence et les équilibres financiers nécessaires pour maintenir et stabiliser les activités socio productives en partant d’une réalité simple tirée de la pratique économique basique qui comporte 3 phases essentielles dont il faut tenir compte avant les autres ; à savoir :

  • L’expression par les individus et les collectivités de leurs besoins vitaux basiques ou sophistiqués ;
  • La production pour créer la richesse nationale en offrant des biens en quantité et en qualité ;
  • La répartition de la richesse par le salariat, l’entreprenariat et la génération des revenus sociaux pour permettre aux agents économiques de satisfaire leurs besoins par la consommation ou l’investissement et si possible en épargnant.

Au niveau social : le chômage  se répand de plus en plus pour cause des licenciements des travailleurs du secteur privé avec pour conséquence l’expansion de la pauvreté. Dans le secteur public, les revendications non satisfaites des fonctionnaires sont à l’origine des interminables grèves qui perturbent le calme social. En outre, l’immigration sauvage et anarchique fait désormais du Gabon une zone-dépotoir de peuplement où le nombre d’étrangers en situation illégale avoisine le nombre des nationaux.

Aucune communauté humaine ne peut se développer, émerger et entrer dans la voie d’un progrès irréversible sans une solide organisation. Cette organisation part des individus à travers leurs initiatives. Elle se fait avec l’Etat, par l’Etat et sous l’impulsion de l’Etat.

 L’homme qui se met volontairement en situation de participer à l’action collective devient un maillon de l’organisation de la société. Cela ne lui est possible que s’il est conscient de détenir les moyens pour assumer librement et durablement cette participation. Au centre de cette libre participation se trouve la confiance : confiance en soi, en ses compatriotes, en ses dirigeants, en son pays.

Dans une société organisée et structurée, l’individu ne peut jamais se sentir seul. Il sera entouré par les Institutions que sont la famille, les associations, l’entreprise, l’Etat… Puisque l’organisation d’une société a pour fondement et pour finalité l’action politique, les citoyens doivent s’engager dans la défense de leurs intérêts en agissant dans le strict cadre de la loi et du respect des institutions créées par eux-mêmes.  En conséquence, ils doivent se donner, par les élections libres et propres, des dirigeants légitimes et déterminés à organiser la société autour de ce qui rassemble et unit toutes les composantes qui participent à son évolution. Ce rassemblement et cette participation deviennent pour ces dirigeants, une exigence permanente et un devoir  pour œuvrer à la satisfaction des besoins des populations, et partant ceux de la société.

Au niveau moral et spirituel : le Gabon à la réputation d’être un lieu de prédilection des mauvaises pratiques : fétichisme, criminalité, assassinat, sorcellerie, homosexualité, vampirisme, viol, prostitution etc. qui entretiennent un climat de terreur, source de complication de la vie collective et des malheurs des citoyens. Le peuple vit dans l’angoisse, la peur, la psychose de l’empoisonnement, la menace, l’intimidation et l’agression. Plus rien n’a de valeur, pas même la vie humaine. La vérité, la liberté, l’intelligence, l’amitié, la fraternité, la justice, la foi, le dialogue, le patriotisme, l’amour ; valeurs sublimes sont moquées et blasphémées. Les relations humaines sont dégradées, tout se monnaye, même les sentiments et les relations intimes.

Cette situation est la preuve de l’existence d’une crise aigüe qui est notoirement connue et dont le processus de redressement sera indubitablement long et douloureux.

Voilà le contexte général dans lequel va se tenir l’élection présidentielle à laquelle prendra part le Chef d’Etat qui est aussi le chef du bord politique dit « Majorité Républicaine et Sociale pour l’Emergence « MRSE » à laquelle notre parti politique, l’USG, a été membre pendant le mandat finissant, pour avoir signé la charte qui l’a instituée. Majorité devenue caduque par l’annonce de la candidature du Président à sa succession et surtout par la création d’une alliance politique baptisée « Dynamique Plurielle » à laquelle certains partis de la MRSE ont adhéré.

A l’évidence, l’USG sera réputé comptable du « bilan politique »  des 7 années de pouvoir de la Majorité, sans réellement avoir participé, de près ou de loin, à la gestion de ses institutions et à ses instances de pouvoir : ni par un mandat électif national (Assemblée Nationale, Senat…) ou local (Conseils municipaux ou départementaux…) ; ni par l’exercice d’une haute fonction administrative nominative (Gouvernement, diplomatie, Conseil d’administration, Direction générale de société…). En revanche, le parti a pris part, souvent en compagnie des autres partis, aux activités politiques publiques ou festives de la majorité, à l’invitation du PDG.

Cette  MRSE est maintenant devenue caduque et sans objet puisque la charte qui l’a créée n’était valable que pour la durée du mandat présidentiel qui a objectivement pris fin avec la déclaration de candidature de son  Chef, devenu Chef d’Etat-Président-candidat.

Mesdames et Messieurs,

Le pays se trouve à une étape historique cruciale de son processus de démocratisation pour la consolidation de sa paix et de son unité.

Cette sensible étape historique ouvre une nouvelle page de l’évolution du Gabon, après celle de 2009-2016 qui s’achève en devenant ancienne. Il  incombe à chaque citoyen de la lire entre les lignes avant d’écrire la neuve, d’abord individuellement, ensuite collectivement afin de décider démocratiquement, en toute liberté et en toute âme et conscience, du positionnement  à l’un des bords politiques en présence : « Majorité » et « l’Opposition » ; et surtout de choisir  le candidat et les forces politiques à accompagner et à soutenir dans leur quête de la prise du pouvoir d’Etat lors de la prochaine présidentielle. Les membres de l’USG et les autres gabonais sont placés devant le choix suivant :

I - SOUTENIR LE CANDIDAT DU PDG pour  « l’Egalité des Chances » et « Changer Ensemble » : pourquoi ? comment ? avec quoi ?   

Pendant toute la période de son appartenance dans le camp politique de la majorité, le parti n’a jamais été réellement traité comme un partenaire sûr. Il n’a jamais ressenti la solidarité  qui doit naturellement prévaloir entre alliés politiques réunis autour des mêmes idéaux ; pas même la considération et la courtoisie dues à un partenaire respectable représenté par des gens d’honneur.

Le choix d’adhérer à la Majorité, après l’arrivée au pouvoir de Monsieur Ali Bongo Ondimba se justifie par le fait qu’historiquement, le fondateur de l’USG, le Docteur Serge MBA BEKALE avait, dès 1990, positionné le parti dans ce bord politique et nombre de ses successeurs voulaient demeurer fidèles à son choix.

Tel était le principal argument des personnes qui s’étaient majoritairement prononcées en faveur de la continuité, sans pour autant qu’elles aient pris part à la campagne électorale du candidat Ali Bongo en 2009.

« Changer Ensemble » c’est la continuité et la poursuite de la politique de l’Emergence qui a pour nouveau volet « l’Egalité des Chances ». La politique de l’Emergence du projet « l’Avenir en Confiance » a  l’avantage ou l’inconvénient, le bonheur ou le malheur  d’avoir été officiellement expérimentée sur une période de 7 ans.

Pour sa mise en œuvre, des équipes gouvernementales se sont succédées au pouvoir, des projets ont été annoncés avec ou sans début d’exécution ; certains ont été réalisés, d’autres sont arrêtés. Le logement social, les chantiers d’aménagement et d’entretien routier  ont connu des fortunes diverses. Quelques tronçons de routes ont été agréablement rénovés, un pont a été construit, des bâtiments hospitaliers ont été réfectionnés et construits.

Des réformes financières et budgétaires ont été réalisées : BOP, organisation des circuits financiers, réforme fiscale…

Des opérations de mobilisation des fonds ont été entreprises aux niveaux domestique et régional auprès des organismes de prêts pour le financement de l’économie.

Le traitement des dettes intérieure et extérieure est problématique et le secteur privé, les PME en tête, attend patiemment ses arriérés de paiement.

Le dialogue national ardemment voulu par les gabonais n’a pas été organisé.
Les revenus des agents de l’Etat ont été quelque peu relevés.
Des scandales de mœurs, financiers et juridiques ont été dénoncés par les médias locaux et étrangers.

Ce sont là quelques composantes du bilan des actions engagées dans le cadre du projet de société « l’Avenir en Confiance » du Président-candidat Ali Bongo Ondimba. Ce bilan est connu des populations et certainement diversement apprécié dans chaque famille et chaque localité.

II - SOUTENIR UN CANDIDAT DE L’OPPOSITION pour « l’Alternance et le Changement » : lequel ? pourquoi ? comment ? avec quoi ?

Face à une opposition plurielle, multiforme et éparse, il est indiqué d’être prudent et clairvoyant. La politique est un domaine où l’erreur est facile et les apparences trompeuses. Les candidats qui sont considérés comme valablement présidentiables et relativement sérieux et déterminés sont tous issus du « moule PDG ».

Quoique soutenus par des partis, regroupements et personnalités politiques, ces candidats indépendants, sans parti, doivent nécessairement mobiliser et rassembler les électeurs autour de leur personne et de leur « projet de société » ou de leur programme gouvernemental qui sont encore faiblement publiés et vulgarisés. Ils devraient passer des alliances et autres accords électoraux et gouvernementaux pour former la force susceptible de réaliser l’alternance qu’ils appellent de leurs vœux, et que la grande majorité du peuple gabonais espère depuis près de 50 ans.

C’est la pratique de l’alternance qui démontre et prouve qu’un pays est en voie de démocratisation, que les leaders politiques et les dirigeants étatiques sont dignes d’honneur et d’éloge et que le peuple est libre et conscient.

L’Alternance est au cœur de la démocratie, de la liberté. Elle conforte la conscience patriotique du peuple. C’est l’alternance qui permet le transfert, sans heurts, du pouvoir d’un groupe de citoyens à un autre, par le respect du libre choix de la majorité des citoyens à travers leur vote. Elle oblige les dirigeants au pouvoir de le quitter si le résultat du vote leur est  défavorable.

L’alternance c’est le patriotisme, la sentence et la raison du peuple à l’état pur. Incarnation de la Démocratie, l’Alternance permet aux citoyens qui ont une offre politique pour gouverner la société de la mettre en valeur, à la portée et à l’appréciation des populations afin d’en tester l’efficacité pour bâtir le développement et le progrès social. Toute compétition électorale présidentielle doit contenir une clause d’alternance. Seuls les esprits éclairés et grands acceptent l’alternance.

Quel que sera notre décision finale et définitive, elle ne signifiera nullement que les responsables, les  militants, les sympathisants, les candidats du PDG et de la majorité ou ceux de l’opposition deviendront nos ennemis. Tous sont nos compatriotes, nos contemporains.

La décision de l’USG sera prise et annoncée après l’analyse de la situation des forces politiques en présence, les rencontres, les concertations et les négociations avec les candidats qui seront disposés à prendre en compte nos suggestions pour l’amélioration de la gouvernance du pays.

Les projets de société et autres plans ou programmes d’actions des candidats ont une « importance relative » pour procéder au choix d’un candidat, puisque les difficultés et les problèmes sont connus de tous et leur résolution appellent le concours de tous les citoyens prompts à l’effort.

Tout projet de société contient une promesse de bonheur pour les populations en ce qu’il préconise leur intégration confortable dans leur province, département, canton,   ville, quartier, village etc. Les difficultés et les solutions à proposer se situent à ces différents niveaux.

Pour les sociétés en développement comme le Gabon, les premiers besoins à satisfaire sont basiques ; ce sont en priorité : un revenu, une maison, une formation, la nourriture, la santé, l’information, la liberté de circuler.

 Si la compréhension, la description et la présentation de ces difficultés et solutions sont relativement aisées ; en revanche les divergences de vues et d’actions peuvent naître quand il faut répondre à 2 interrogations fondamentales qui sont :
  • Quel citoyen-candidat est apte et capable de les affronter ?
  • Comment, avec qui, avec quoi va-t-il s’y prendre ?

C’est en répondant à ce questionnement qui parait simpliste que l’on pourrait commencer à jauger les postulants au pouvoir d’Etat à travers leur profil : formations scolaire et universitaire, expérience et carrière professionnelles ; offre politique pour l’amélioration des conditions de vie des habitants.

Compatriotes et Amis

Pour l’histoire de notre parti et de notre pays, il s’avère que procéder au choix d’un candidat à la présidentielle à venir, et partant au choix d’un camp politique, est une impérieuse nécessité, une obligation  patriotique, un devoir citoyen indispensables et inévitables. Ne pas choisir, c’est déjà et encore choisir, pour autant que chacun de nous demeure un Etre libre et amoureux du Gabon.

La dernière préoccupation, et point la moindre (last but not least), reste celle très connue de l’implication de la toute puissante Communauté Internationale dans les processus électoraux présidentiels en Afrique francophone ; en particulier l’interventionnisme de la France. La Communauté internationale et la France en tête doivent comprendre que tout gabonais candidat à l’élection présidentielle est profondément conscient de la place de la France dans le pays.

Au Gabon la majorité de la population sait parfaitement que la France est le « Grand électeur » ; celui dont le poids représente à lui seul 35% des suffrages. « La France doit alors voter » »  dans le sens du renforcement de la paix et de la tranquillité pour sécuriser nos intérêts respectifs.

Voilà Chers Compatriotes et Amis les fondamentaux qui doivent déterminer et orienter les très importantes décisions que nous devons prendre dans quelques semaines, d’abord entre nous, puis avec nous, lors du vote, l’ensemble des compatriotes électeurs et candidats qui forment le peuple gabonais.

Je vous salue très fraternellement  et souhaite à tous, à chacun et à chacune courage, clairvoyance et discernement. Béni soit notre beau et bon Gabon.

2 déc. 2016

CLIN D'OEIL AU PASSE : AUX PATRIOTES GABONAIS

Contrairement à la Comète, les jours passent en laissant des traces sur une page de l’histoire du Gabon. Y a-t-il des américains US, des européens français, des asiatiques chinois,  des africains et des gabonais patriotes pour prêter une vigilante et bienveillante attention à ces perpétuelles clameurs de tristesse, d’impuissance et de rage qui proviennent des tréfonds des mapanes, quartiers populeux de nos villes, de nos villages et de nos campements, clameurs qui veulent se transformer en espoir.