COMPATRIOTES ET AMIS DU GABON
Le texte ci-dessous intitulé
Mémorandum (Gabon Présidentielle 2016 : Stratégie politique et Cadrage
Electoral » a été rédigé :
- Pendant
que j’étais militant et Premier Secrétaire de l’USG (ce que je ne suis plus
aujourd’hui);
- Avant
le début de la campagne électorale de la présidentielle du 27 août 2016 ;
- Avant
que Monsieur Jean PING soit désigné candidat unique de l’opposition.
Les principaux destinataires du
Mémorandum étaient :
- Les militants du parti ;
- Les autres compatriotes
dont les 4 candidats à la présidentielle ; à savoir : G. Nzouba Ndama, C. Oye Mba,
J. Ping, Ali Bongo Ondimba ;
- Les Ambassadeurs des USA, de France, du Congo,
de la Guinée Equatoriale, du Cameroun, du Mali ;
- Les Représentants de l’OIF, de la Communauté
Economique Européenne ;
- La CENAP,
- La Cour Constitutionnelle.
Par souci de confidentialité et
dans la perspective d’être reçu par ces destinataires en audience comme
sollicité, je n’ai pas voulu rendre public cette démarche. Le temps ayant fait
son œuvre, je porte à la connaissance de mes lecteurs, partisans et amis mes
vues et mon analyse du contexte électoral de la présidentielle du mois d’août
2016.
J’ajoute que la mission
d’observation électorale à court terme de la Communauté Européenne m’a
sollicité pour faire une communication à ses membres sur le thème « Us et
Coutumes gabonais ».
MEMORANDUM
Le parti politique Union
Socialiste Gabonaise (USG) ; en raison de son inorganisation, de la faiblesse
de son implantation à travers le territoire national, de son timide rayonnement
à l’international ; et, n’ayant pas les
colossaux moyens matériels et financiers qu’exige un scrutin à un tour sur une
courte campagne de 15 jours, ne présentera pas de candidat à la présidentielle
de 2016 qui est d’une importance capitale pour le Gabon, pour les familles
gabonaises, pour les pays partenaires, amis historiques du Gabon.
L’USG n’aura pas de candidat
interne, non point parce que le parti n’a pas de personnalités susceptibles
d’être candidat et Chef d’Etat, mais pour les raisons données ci-dessus. Comme
d’autres formations politiques, il a des leaders suffisamment nantis intellectuellement, techniquement outillés,
politiquement et spirituellement capables pour conduire une campagne et diriger
le Gabon. L’USG fera son choix parmi les candidats déclarés en référence à ses
propres critères.
Par patriotisme, nous adressons
la présente proposition à tous les futurs candidats à la présidentielle, aux
populations gabonaises ainsi qu’aux peuples et pays amis et partenaires du
Gabon. Succincte parce que tirée du plan d’actions de l’USG, elle servira, en
cas de nécessité, de base de concertation et de
dialogue avec tout candidat qui manifestera de l’intérêt pour son
contenu.
Le candidat le « mieux disant »
sera celui dont les orientations politiques et socioéconomiques seront proches
de notre conception de la Bonne Gouvernance Publique.
L’élection présidentielle ne doit
pas transformer le pays en une foire d’empoigne ou à un champ de guerre. Elle
ne doit pas pousser certains à faire couler le sang des filles et des fils du
Gabon pour assouvir des ambitions personnelles.
Débarrassé de haine et de colère,
tout en se gardant de la violence et en privilégiant le dialogue et le
consensus, chaque citoyen, électeur ou candidat doit prendre la place normale
qui est la sienne dans le processus de vote. Qu’il soit citadin ou villageois ; civil : travailleur,
cadre, ouvrier, manœuvre, cultivateur-paysan, artisan, artiste, chômeur,
retraité… ; militaire ou assimilé : soldat, policier, gendarme, garde
républicain, officier de police judiciaire, agent de sécurité, agent de
renseignement… il doit se montrer digne, sage, mesuré et correct.
Pour ce faire, le sens du
discernement, la connaissance et la maitrise de soi seront de mise pour
parvenir à une accalmie sociale profitable à l’intérêt supérieur de toute la
collectivité nationale.
Présentement, ce n’est point le paraitre qui
nous oblige, mais la Raison, l’Amour, la Vérité, le Patriotisme, la Justice et
le Courage qui sont indispensables en période de profonde crise sociale, à
l’instar de celle que traverse le Gabon depuis plusieurs décennies et que la
future compétition électorale, par la propagande, pourrait exacerber.
Nous avons tous besoin de Paix et
nous voulons tous la tranquillité pour avoir une vie commune heureuse et
harmonieuse dans l’unité et la concorde.
L’analyse des évènements qui ont
cours à travers le monde montre clairement une dégradation continue de la Paix
et un accroissement des conflits plus ou moins violents. L’état du monde est
caractérisé par la violence physique, morale, sociale et armée. Cette situation
de dégradation de la paix et de la progression des conflits violents a pour
cause première la mauvaise gouvernance financière et politique. C’est elle qui
crée et entretient la pauvreté, la corruption et l’enrichissement illicite.
D’un côté, le petit nombre de riches augmentent continuellement sa fortune,
tandis que la masse des pauvres végètent dans une misère de plus en plus
horrible. D’où la nécessité de faire reculer la pauvreté.
Les guerres entre les Etats
semblent diminuer pour faire place aux guerres civiles qui opposent les Etats à
leurs propres populations transformées en groupes de pression sociale ou en
bandes armées. Les actes de terreur et les violentes batailles qui s’ensuivent
provoquent plusieurs morts, souvent des innocents, parmi les populations sur tous
les continents.
Quand la gouvernance prend les
formes de traitement irraisonnable et de gestion partiale de l’argent public,
d’usage aveugle et brutal des armes, elle devient la première cause du désordre
des pays et de l’humanité.
Quoique de souche politique et
prioritairement adressé aux membres et sympathisants du parti Union Socialiste
Gabonaise (USG) ; cet écrit est également destiné à tous les citoyens gabonais
et aux étrangers, originaires de tous les continents, qui vivent légalement au
Gabon.
Mesdames, Messieurs Compatriotes
et Amis,
Le microcosmétique échiquier
sociopolitique gabonais est en effervescence du fait de l’approche de
l’élection présidentielle. De l’avis des hommes d’opinions, des personnalités,
des observateurs et des acteurs politiques gabonais et étrangers avertis,
lucides et sincères, cette effervescence est particulièrement préoccupante
parce qu’elle est porteuse de potentiels dangers à court terme.
Au niveau politique : Il se
dégage des deux camps en présence, Opposition et Pouvoir, une détermination
annonciatrice d’une empoignade qui n’augure rien de bon et qui risque de
sortir la lutte politique du cadre
démocratique qui se fonde sur les principes, les idées et les convictions ;
pour la transposer sur le terrain de la violence armée ; risque majeur pour un
pays peu peuplé qui se réclame de la paix.
Il est nécessaire et
indispensable que le citoyen gabonais soit capable de penser, de s’exprimer et d’agir pour
s’épanouir et développer sa personnalité. Pour cela, il doit contribuer à
mettre fin à sa condition de quasi esclave et refuser d’être manipulé par les
actes et les promesses démagogiques d’une aristocratie politique et d’argent
vénale et infâme.
Le citoyen gabonais doit
pleinement prendre conscience de sa qualité d’acteur de changement et de
progrès ; mais aussi de sa place dans la finalité de l’action politique
publique. En démocratie, ce sont les citoyens constitués en peuple qui créent,
par le vote libre et en connaissance des
enjeux en présence, les Institutions Républicaines et leur confèrent la
légitimité et la puissance qui sont les valeurs sans lesquelles aucun pouvoir
d’Etat n’est légal et populaire.
Au niveau économique et financier
: nul ne peut ignorer ou nier la forte
récession que traverse l’économie gabonaise, en particulier depuis la chute
brutale du prix du baril du pétrole à laquelle s’ajoute une propension à
emprunter qui ne prend pas en compte les principes, les ratios de prudence et
les équilibres financiers nécessaires pour maintenir et stabiliser les
activités socio productives en partant d’une réalité simple tirée de la
pratique économique basique qui comporte 3 phases essentielles dont il faut
tenir compte avant les autres ; à savoir :
- L’expression
par les individus et les collectivités de leurs besoins vitaux basiques ou
sophistiqués ;
- La
production pour créer la richesse nationale en offrant des biens en quantité et
en qualité ;
- La
répartition de la richesse par le salariat, l’entreprenariat et la génération
des revenus sociaux pour permettre aux agents économiques de satisfaire leurs
besoins par la consommation ou l’investissement et si possible en épargnant.
Au niveau social : le
chômage se répand de plus en plus pour
cause des licenciements des travailleurs du secteur privé avec pour conséquence
l’expansion de la pauvreté. Dans le secteur public, les revendications non
satisfaites des fonctionnaires sont à l’origine des interminables grèves qui
perturbent le calme social. En outre, l’immigration sauvage et anarchique fait
désormais du Gabon une zone-dépotoir de peuplement où le nombre d’étrangers en
situation illégale avoisine le nombre des nationaux.
Aucune communauté humaine ne peut
se développer, émerger et entrer dans la voie d’un progrès irréversible sans
une solide organisation. Cette organisation part des individus à travers leurs
initiatives. Elle se fait avec l’Etat, par l’Etat et sous l’impulsion de
l’Etat.
L’homme qui se met volontairement en situation
de participer à l’action collective devient un maillon de l’organisation de la
société. Cela ne lui est possible que s’il est conscient de détenir les moyens
pour assumer librement et durablement cette participation. Au centre de cette
libre participation se trouve la confiance : confiance en soi, en ses
compatriotes, en ses dirigeants, en son pays.
Dans une société organisée et
structurée, l’individu ne peut jamais se sentir seul. Il sera entouré par les
Institutions que sont la famille, les associations, l’entreprise, l’Etat…
Puisque l’organisation d’une société a pour fondement et pour finalité l’action
politique, les citoyens doivent s’engager dans la défense de leurs intérêts en
agissant dans le strict cadre de la loi et du respect des institutions créées
par eux-mêmes. En conséquence, ils
doivent se donner, par les élections libres et propres, des dirigeants
légitimes et déterminés à organiser la société autour de ce qui rassemble et
unit toutes les composantes qui participent à son évolution. Ce rassemblement
et cette participation deviennent pour ces dirigeants, une exigence permanente
et un devoir pour œuvrer à la
satisfaction des besoins des populations, et partant ceux de la société.
Au niveau moral et spirituel : le
Gabon à la réputation d’être un lieu de prédilection des mauvaises pratiques :
fétichisme, criminalité, assassinat, sorcellerie, homosexualité, vampirisme,
viol, prostitution etc. qui entretiennent un climat de terreur, source de
complication de la vie collective et des malheurs des citoyens. Le peuple vit
dans l’angoisse, la peur, la psychose de l’empoisonnement, la menace,
l’intimidation et l’agression. Plus rien n’a de valeur, pas même la vie
humaine. La vérité, la liberté, l’intelligence, l’amitié, la fraternité, la
justice, la foi, le dialogue, le patriotisme, l’amour ; valeurs sublimes sont
moquées et blasphémées. Les relations humaines sont dégradées, tout se monnaye,
même les sentiments et les relations intimes.
Cette situation est la preuve de
l’existence d’une crise aigüe qui est notoirement connue et dont le processus
de redressement sera indubitablement long et douloureux.
Voilà le contexte général dans
lequel va se tenir l’élection présidentielle à laquelle prendra part le Chef
d’Etat qui est aussi le chef du bord politique dit « Majorité Républicaine et
Sociale pour l’Emergence « MRSE » à laquelle notre parti politique, l’USG, a
été membre pendant le mandat finissant, pour avoir signé la charte qui l’a instituée.
Majorité devenue caduque par l’annonce de la candidature du Président à sa
succession et surtout par la création d’une alliance politique baptisée «
Dynamique Plurielle » à laquelle certains partis de la MRSE ont adhéré.
A l’évidence, l’USG sera réputé
comptable du « bilan politique » des 7
années de pouvoir de la Majorité, sans réellement avoir participé, de près ou
de loin, à la gestion de ses institutions et à ses instances de pouvoir : ni
par un mandat électif national (Assemblée Nationale, Senat…) ou local (Conseils
municipaux ou départementaux…) ; ni par l’exercice d’une haute fonction
administrative nominative (Gouvernement, diplomatie, Conseil d’administration,
Direction générale de société…). En revanche, le parti a pris part, souvent en
compagnie des autres partis, aux activités politiques publiques ou festives de
la majorité, à l’invitation du PDG.
Cette MRSE est maintenant devenue caduque et sans
objet puisque la charte qui l’a créée n’était valable que pour la durée du
mandat présidentiel qui a objectivement pris fin avec la déclaration de
candidature de son Chef, devenu Chef
d’Etat-Président-candidat.
Mesdames et Messieurs,
Le pays se trouve à une étape
historique cruciale de son processus de démocratisation pour la consolidation
de sa paix et de son unité.
Cette sensible étape historique
ouvre une nouvelle page de l’évolution du Gabon, après celle de 2009-2016 qui
s’achève en devenant ancienne. Il
incombe à chaque citoyen de la lire entre les lignes avant d’écrire la neuve,
d’abord individuellement, ensuite collectivement afin de décider
démocratiquement, en toute liberté et en toute âme et conscience, du
positionnement à l’un des bords
politiques en présence : « Majorité » et « l’Opposition » ; et surtout de
choisir le candidat et les forces
politiques à accompagner et à soutenir dans leur quête de la prise du pouvoir
d’Etat lors de la prochaine présidentielle. Les membres de l’USG et les autres
gabonais sont placés devant le choix suivant :
I - SOUTENIR LE CANDIDAT DU PDG pour « l’Egalité des Chances » et « Changer
Ensemble » : pourquoi ? comment ? avec quoi ?
Pendant toute la période de son
appartenance dans le camp politique de la majorité, le parti n’a jamais été
réellement traité comme un partenaire sûr. Il n’a jamais ressenti la
solidarité qui doit naturellement
prévaloir entre alliés politiques réunis autour des mêmes idéaux ; pas même la
considération et la courtoisie dues à un partenaire respectable représenté par
des gens d’honneur.
Le choix d’adhérer à la Majorité,
après l’arrivée au pouvoir de Monsieur Ali Bongo Ondimba se justifie par le
fait qu’historiquement, le fondateur de l’USG, le Docteur Serge MBA BEKALE
avait, dès 1990, positionné le parti dans ce bord politique et nombre de ses
successeurs voulaient demeurer fidèles à son choix.
Tel était le principal argument
des personnes qui s’étaient majoritairement prononcées en faveur de la
continuité, sans pour autant qu’elles aient pris part à la campagne électorale
du candidat Ali Bongo en 2009.
« Changer Ensemble » c’est la
continuité et la poursuite de la politique de l’Emergence qui a pour nouveau
volet « l’Egalité des Chances ». La politique de l’Emergence du projet «
l’Avenir en Confiance » a l’avantage ou
l’inconvénient, le bonheur ou le malheur
d’avoir été officiellement expérimentée sur une période de 7 ans.
Pour sa mise en œuvre, des
équipes gouvernementales se sont succédées au pouvoir, des projets ont été
annoncés avec ou sans début d’exécution ; certains ont été réalisés, d’autres
sont arrêtés. Le logement social, les chantiers d’aménagement et d’entretien
routier ont connu des fortunes diverses.
Quelques tronçons de routes ont été agréablement rénovés, un pont a été
construit, des bâtiments hospitaliers ont été réfectionnés et construits.
Des réformes financières et
budgétaires ont été réalisées : BOP, organisation des circuits financiers,
réforme fiscale…
Des opérations de mobilisation
des fonds ont été entreprises aux niveaux domestique et régional auprès des
organismes de prêts pour le financement de l’économie.
Le traitement des dettes
intérieure et extérieure est problématique et le secteur privé, les PME en
tête, attend patiemment ses arriérés de paiement.
Le dialogue national ardemment
voulu par les gabonais n’a pas été organisé.
Les revenus des agents de l’Etat
ont été quelque peu relevés.
Des scandales de mœurs,
financiers et juridiques ont été dénoncés par les médias locaux et étrangers.
Ce sont là quelques composantes
du bilan des actions engagées dans le cadre du projet de société « l’Avenir en
Confiance » du Président-candidat Ali Bongo Ondimba. Ce bilan est connu des
populations et certainement diversement apprécié dans chaque famille et chaque
localité.
II - SOUTENIR UN CANDIDAT DE L’OPPOSITION pour « l’Alternance
et le Changement » : lequel ? pourquoi ? comment ? avec quoi ?
Face à une opposition plurielle,
multiforme et éparse, il est indiqué d’être prudent et clairvoyant. La
politique est un domaine où l’erreur est facile et les apparences trompeuses.
Les candidats qui sont considérés comme valablement présidentiables et
relativement sérieux et déterminés sont tous issus du « moule PDG ».
Quoique soutenus par des partis,
regroupements et personnalités politiques, ces candidats indépendants, sans
parti, doivent nécessairement mobiliser et rassembler les électeurs autour de
leur personne et de leur « projet de société » ou de leur programme
gouvernemental qui sont encore faiblement publiés et vulgarisés. Ils devraient
passer des alliances et autres accords électoraux et gouvernementaux pour former
la force susceptible de réaliser l’alternance qu’ils appellent de leurs vœux,
et que la grande majorité du peuple gabonais espère depuis près de 50 ans.
C’est la pratique de l’alternance
qui démontre et prouve qu’un pays est en voie de démocratisation, que les
leaders politiques et les dirigeants étatiques sont dignes d’honneur et d’éloge
et que le peuple est libre et conscient.
L’Alternance est au cœur de la
démocratie, de la liberté. Elle conforte la conscience patriotique du peuple.
C’est l’alternance qui permet le transfert, sans heurts, du pouvoir d’un groupe
de citoyens à un autre, par le respect du libre choix de la majorité des
citoyens à travers leur vote. Elle oblige les dirigeants au pouvoir de le
quitter si le résultat du vote leur est
défavorable.
L’alternance c’est le
patriotisme, la sentence et la raison du peuple à l’état pur. Incarnation de la
Démocratie, l’Alternance permet aux citoyens qui ont une offre politique pour
gouverner la société de la mettre en valeur, à la portée et à l’appréciation
des populations afin d’en tester l’efficacité pour bâtir le développement et le
progrès social. Toute compétition électorale présidentielle doit contenir une
clause d’alternance. Seuls les esprits éclairés et grands acceptent
l’alternance.
Quel que sera notre décision
finale et définitive, elle ne signifiera nullement que les responsables,
les militants, les sympathisants, les
candidats du PDG et de la majorité ou ceux de l’opposition deviendront nos
ennemis. Tous sont nos compatriotes, nos contemporains.
La décision de l’USG sera prise
et annoncée après l’analyse de la situation des forces politiques en présence,
les rencontres, les concertations et les négociations avec les candidats qui
seront disposés à prendre en compte nos suggestions pour l’amélioration de la
gouvernance du pays.
Les projets de société et autres
plans ou programmes d’actions des candidats ont une « importance relative »
pour procéder au choix d’un candidat, puisque les difficultés et les problèmes
sont connus de tous et leur résolution appellent le concours de tous les
citoyens prompts à l’effort.
Tout projet de société contient
une promesse de bonheur pour les populations en ce qu’il préconise leur
intégration confortable dans leur province, département, canton, ville, quartier, village etc. Les
difficultés et les solutions à proposer se situent à ces différents niveaux.
Pour les sociétés en
développement comme le Gabon, les premiers besoins à satisfaire sont basiques ;
ce sont en priorité : un revenu, une maison, une formation, la nourriture, la
santé, l’information, la liberté de circuler.
Si la compréhension, la description et la
présentation de ces difficultés et solutions sont relativement aisées ; en
revanche les divergences de vues et d’actions peuvent naître quand il faut répondre
à 2 interrogations fondamentales qui sont :
- Quel
citoyen-candidat est apte et capable de les affronter ?
- Comment,
avec qui, avec quoi va-t-il s’y prendre ?
C’est en répondant à ce
questionnement qui parait simpliste que l’on pourrait commencer à jauger les
postulants au pouvoir d’Etat à travers leur profil : formations scolaire et
universitaire, expérience et carrière professionnelles ; offre politique pour
l’amélioration des conditions de vie des habitants.
Compatriotes et Amis
Pour l’histoire de notre parti et
de notre pays, il s’avère que procéder au choix d’un candidat à la
présidentielle à venir, et partant au choix d’un camp politique, est une
impérieuse nécessité, une obligation
patriotique, un devoir citoyen indispensables et inévitables. Ne pas
choisir, c’est déjà et encore choisir, pour autant que chacun de nous demeure
un Etre libre et amoureux du Gabon.
La dernière préoccupation, et
point la moindre (last but not least), reste celle très connue de l’implication
de la toute puissante Communauté Internationale dans les processus électoraux
présidentiels en Afrique francophone ; en particulier l’interventionnisme de la
France. La Communauté internationale et la France en tête doivent comprendre
que tout gabonais candidat à l’élection présidentielle est profondément
conscient de la place de la France dans le pays.
Au Gabon la majorité de la
population sait parfaitement que la France est le « Grand électeur » ; celui
dont le poids représente à lui seul 35% des suffrages. « La France doit alors
voter » » dans le sens du renforcement
de la paix et de la tranquillité pour sécuriser nos intérêts respectifs.
Voilà Chers Compatriotes et Amis
les fondamentaux qui doivent déterminer et orienter les très importantes
décisions que nous devons prendre dans quelques semaines, d’abord entre nous,
puis avec nous, lors du vote, l’ensemble des compatriotes électeurs et
candidats qui forment le peuple gabonais.
Je vous salue très
fraternellement et souhaite à tous, à
chacun et à chacune courage, clairvoyance et discernement. Béni soit notre beau
et bon Gabon.