14 avr. 2011

LES PLEURS FLEURIS : POESIE POLITIQUE, REVERIES ET CONFESSIONS

Cette adresse politico-philosophique et parareligieuse est destinée à tous les compatriotes qui pensent que le Gabon n’est pas condamné à la soumission et/ou à la médiocrité. Les patriotes et les démocrates sincères devraient se retrouver pour définir, dans un cadre approprié, hors des projets de société des politiciens et des clochers politiques, une stratégie nationale de développement qui pourrait servir de base à l’action de tout Gouvernement de la République pour les prochaines décennies. 

Tous ceux qui ont lu la Bible, ce mystérieux ouvrage qui est devenu  universellement la merveilleuse référence humaine à la Parole et à la Volonté de Dieu, ceux qui croient et reconnaissent que la parole était au Commencement comme cela est affirmé dans le texte de la Genèse et dans l’Evangile de Jean, tous ceux là, doivent admettre et accepter que la Parole et la Poésie sont d’essence divine et inhérentes à l’œuvre de la Création. 

La vie et la mort des prophètes, celles de Christ et de ses apôtres démontrent l’étroite relation qu’il y a entre la Parole, la Poésie et la Politique. La Poésie et la Politique, pour être au service de l’Humanité, doivent traduire les sentiments les plus nobles et les plus valorisants pour les citoyens d’une Communauté sociale à une époque donnée. Or, nous constatons que ces deux attributs divins, poésie et politique, ont été dénaturés par un troisième qui, lui aussi, fait partie des éléments qui symbolisent  et couronnent la divinité : le Pouvoir. Ce dernier s’est approprié la politique en la rendant assassine. Pour tout individu qui se destine à une carrière politique, il faut apprendre la parole poétique, le langage poétique, celui des Initiés, qui prend son origine au berceau de l’Humanité  avec ses accents de Vérité et d’Amour. 

De nos jours, la Politique est assimilée, pour nombreux de nos compatriotes, à la démagogie et au mensonge parce que les hommes politiques se sont rabaissés en éloignant des besoins fondamentaux des populations nécessiteuses, de leurs préoccupations alimentaires et de leurs espérances immatérielles et spirituelles. La Politique, la vraie, doit débuter par un sentiment aimant et patriotique. Ce sentiment qui place l’homme, peu d’hommes, hors des subalternes préoccupations matérielles et égoïstes, est le seul qui le projette vers une élévation morale et spirituelle et crée en lui un sublime Idéal de vie qui le conduit à s’oublier et à accepter avec sagesse et lucidité sa fin future, sa Mort. Sans ce noble Sentiment, aucune action politique de portée historique n’est possible. La Poésie politique est une des composantes du langage divin, elle est logée dans la Bible, particulièrement dans les Psaumes de l’un des plus grands hommes qui a séjourné sur la terre. Il a été guerrier, politicien et poète. 


L’EMERGENCE DU GABON : VERITABLES ECURIES D’AUGIAS

Le projet qui consiste à insérer le Gabon dans la galaxie des pays qualifiés d’émergents est un pari, une mission et un défi nobles mais ô combien compliqués. Pour bien peser et appréhender l’immensité et la difficulté de son exécution, il faut avoir une parfaite connaissance de la situation économique, financière, sociologique, psychologique et morale globale du pays au début de sa mise en œuvre.
 
Augias était un Roi de la Grèce antique. Il possédait d’immenses écuries dont le nettoyage, pour leur salubrité, nécessita un travail colossal. Aussi, le Roi fit appel à un demi-dieu dépositaire d’une force extraordinaire, un « Hercule » qui exécutait des travaux considérés comme particulièrement difficiles,  voire impossibles pour le commun des mortels. Au nombre de ses performances, outre ses douze travaux, se trouve le nettoyage des écuries du tout puissant Augias et, comme tous les bienfaiteurs, le demi-dieu mourût atrocement en se jetant dans les flammes qui symbolisent l’enfer. 

Depuis l’indépendance du Gabon, et plus concrètement, depuis quarante-quatre ans, il s’est rarement élevé dans le Pays un citoyen ou un groupe de citoyens ayant le talent et l’audace d’initier une action politique et républicaine qui ait entrainé la majorité des habitants dans un durable programme de développement. C’est l’animation politique, essentiellement féminine, à travers les chants de gloire et les danses frénétiques qui a été le domaine d’une mobilisation efficace et continue. Hommes et femmes, jeunes, adultes et vieux, comme un seul individu, se sont rendus disponibles pour honorer la cocarde du parti unique et de ses multiples stipendiés en se prosternant, en tant que de besoin, devant l’effigie et l’emblème du Parti du « Grand Camarade ». 

Quand on place le politique, à ce point, au summum des préoccupations et des activités d’un Etat, la conséquence inévitable est que l’action économique et sociale des gouvernants est ramenée à un niveau subalterne et donne de mauvais résultats.