31 juil. 2013

D'ABORD L'INDEPENDANCE, PUIS LA RENOVATION...ET MAINTENANT L'EMERGENCE !

L’Afrique aux africains et le Gabon aux gabonais, dans un espace francophone des droits de l’homme, de liberté, démocratique, juste et solidaire. Il est communément convenu que sans indépendance économique, un pays n’est pas véritablement indépendant. 

Depuis 1960, date de la proclamation officielle de l’indépendance du Gabon, acquise sans lutte contre l’occupant colonial, l’histoire et l’évolution du pays sont marquées par la forte Irruption, tantôt amicale et parfois brutale de la France dans les activités économiques, politiques, institutionnelles et militaires de l’Etat. 

Après plus d’un demi-siècle (53 ans), le pays n’a connu que 3 dirigeants, dont le très long règne de 49 ans des Bongo. Les deux successions des Bongo, malgré des nuances, ont reposé sur des schémas similaires. 

Le premier changement de 1967 survint dans un contexte caractérisé par quelques faits majeurs qui sont : le coup d’Etat militaire, fomenté 4 ans seulement après l’indépendance, l’apparition sur la scène politique d’un personnage jusque-là inconnu des gabonais qui s’est positionné aux côtés du Président vieillissant et la maladie de ce dernier.

Le séjour en France de Mba, pour des soins, était l’un des éléments du plan de succession concocté par les autorités françaises. C’est ainsi que l’Ambassade du Gabon en France a servi de territoire et l’ambassadeur de l’époque, d’autorité légale. La France de De Gaulle avait déjà choisi et repéré le futur président en la personne d’Albert Bernard Bongo (ABB), ressortissant d’une ethnie minoritaire. Les auteurs-compositeurs-acteurs de la prise de pouvoir d’ABB étaient : le Président De Gaulle, J Foccart, l’ambassadeur de France au Gabon (S.E Quirielle), les milieux pétroliers, miniers et forestiers et naturellement les services de renseignements et d’espionnage placés autour de Mba, ce dernier ayant lui-même été porté au pouvoir par la France et les milieux d’affaires français de Droite installés au Gabon. 

Vint ensuite le tour de Bongo. 

La France qui venait d’octroyer, 7 ans auparavant, l’indépendance au Gabon puis sauver le régime de Mba en intervenant militairement 4 ans après cette indépendance dans un nouveau « pays souverain », s’obligea à donner à son plan, un caractère légal. Le pays des droits de l’Homme et de la Liberté usa d’un subterfuge juridique qui a consisté à manipuler la constitution d’un Etat de droit en faisant en sorte que Mba et Bongo formassent une candidature unique pour les postes de Président et vice-président. Du jamais vu sous d’autres cieux africains. Malgré les timides contestations de certains leaders politiques et intellectuels au Gabon et à l’étranger, tout se déroula dans le calme et la paix. Bongo succéda à Mba et séjourna, en toute tranquillité, 41 ans au sommet de l’Etat. 

Les temps ayant changé, la France de Sarkozy de 2009 a fait autrement… 

Après la candidature en "duo" et consensuelle Mba Minko-Bongo, le Gabon a eu droit 42 années plus tard à la confrontation entre André Mba Obame (AMO) et Ali Bongo Ondimba (ABO), deux "potes" qui n’ont pas su manœuvrer…  

De même qu’une réforme portant modification de la constitution par la France avait permis de préparer, faciliter et valider la prise de pouvoir d’Albert Bernard Bongo, une réforme institutionnelle permit de créer un Sénat au Gabon, préparant ainsi le début du plan, du côté gabonais, de la succession d’Omar Bongo. 

Trois principales dispositions avaient attiré l’attention des observateurs-analystes dont la nôtre : 

   1 - la nomination à la présidence du Sénat du plus fidèle compagnon politique d’Omar, celui-là même qui était témoin et ouvrier de son ascension politique ; 

   2 - en cas de vacance de la fonction présidentielle, l’intérim de l’Etat est assuré par le Président du Sénat; 

  3 - l’impossibilité pour le président du Sénat à se porter candidat à l’élection présidentielle…

Peut-on considérer comme un fait du hasard, banal et anodin les nominations de Mba Obame et d’Ali Bongo aux stratégiques ministères de l’Intérieur et de la Défense, complétées par la nomination de dame Rose Francine Rogombé, et pas Coniquet, à la direction de l’Institution en charge de l’intérim ? 

Ces éléments locaux étaient constitutifs du plan franco-gabonais à la succession d’Omar Bongo. De là à dire que la mort subite de G Rawiri a été un élément facilitateur de l’exécution du plan devient une vérité de La Palice. 

André et Ali ont commis l’erreur de ne pas s’accorder sur la prise et la gestion partagées du pouvoir d’Etat, parce qu’ils avaient la même envie pour l’unique fauteuil. Les différences entre les deux plans de prise de pouvoir des deux Bongo sont que la première succession avait été accompagnée par le président Mba mourant alors que la seconde s’est faite après le décès du détenteur du pouvoir qui a laissé derrière lui une situation conflictuelle, incompréhensible et désolante de la part d’un Chef réputé sage. 

C’est l’occasion de rappeler que seuls les profanes qui ne connaissent pas l’histoire politique du Gabon n’ont pas compris et ne comprendront jamais le désistement de Casimir Oye Mba de l’élection de 2009 quand bien même Casimir Oye Mba aurait gagné à mieux gérer avec classe sa décision… 

Le côté sale de la politique fait d’elle une activité dangereuse. Dans ce cas, la politique fait partie des jeux de la mort, au même titre que la roulette russe, les duels, à mort, des seigneurs d’antan ou des cow boys du far west américain. 

Visiblement, les deux Bongo s’étaient préparés à leur arrivée au pouvoir avec des préoccupations dissemblables. 

Omar arrive avec un programme à fort contenu politique pour faire face à une situation réelle qui pouvait le contrarier. Les partis politiques (CMG-BDG-UDSG-PUNGA- etc.) en présence s’étaient formés sans lui. Ils étaient sous le contrôle des intellectuels et des ressortissants des ethnies majoritaires miènè-pounou-fang-eshira. En conséquence, sa priorité est de les dissoudre et de créer son propre parti en associant l’ethnie majoritaire zebi silencieuse et quelque peu marginalisée. 

Né du politique, le régime d’Omar va exceller dans la politique. Au commencement, il crée le PDG par transformation du BDG et explique que : 

« Au terme d’un périple à travers toutes les régions du Gabon,…J’ai pris la grande décision de créer un parti unique qui s’appellera le PDG…Si le BDG a gouverné le pays, cela ne signifie pas que le BDG était blanc comme neige. Ceux qui ont fondé le BDG avaient une autre conception, les militants en ont donné une autre…A partir d’aujourd’hui, il y a un seul et unique parti, le Parti Démocratique Gabonais » (discours du Secrétaire Général A. Bongo, le 12 mars 1968- Voir : "Histoire du PDG, les grands textes"., par Pierre R. Saulet - Page 17). 

Quant à Ali Bongo, il arrive au pouvoir après avoir voyagé, exercé le pouvoir, tissé des contacts, consulté des alliés, observé les gabonais et leurs chefs. Ayant hérité du PDG, il arrive en 2009 avec un projet plus économique que politique, placé sous le signe de l’émergence. 

Contrairement à son prédécesseur, Ali à l’avantage d’être « européanisé » et tourné vers le « modernisme », son malheur est de ne pas être profondément ancré dans nos traditions (même s’il est initié). Il donne l’impression d’être plus attentif à l’économie qu’à la politique où ses lacunes sont perceptibles. 

Cependant, sa volonté de faire du Gabon un pays émergent sonne comme une note d’espoir pour tous ceux qui connaissent le processus économique qui a conduit les pays contemporains à l’émergence. Le projet d’Ali contient certains signaux que sa timide et maladroite mise en œuvre tarde à confirmer clairement pour convaincre. 

Depuis l’indépendance, en 53 ans, aucun des chefs d’Etat qui a dirigé le pays, n’a jamais été choisi et élu librement par les gabonais. 

Mba devient président avec l’appui des politiques français et après avoir "roulé" Gondjout, Anguilet et Aubame avec la complicité des forestiers dont Roland Bru. 

Omar Bongo a été choisi par les français. 

Ali Bongo a bénéficié du soutien visible du régime de Sarkozy en 2009, soutien que Mba Obame et autres n’ont pas réussi à arracher… 

Dans son ouvrage intitulé « Foccart parle », écoutons ce qu’il dit de l’arrivée d’Albert Bongo au pouvoir. L’auteur nous décrit brièvement, avec des incohérences invraisemblables, mais suffisamment clairement pour comprendre le montage qui avait été mis en place, par la France de Droite, pour installer Bongo au pouvoir. Dans le passage baptisé «L’examen de passage de Bongo », il déclare que :

« Ce qu’il y a de vrai, c’est que Mba a besoin d’être soutenu (avant et après le coup d’Etat de 1964)… que notre ambassadeur a laissé un beau gâchis, que les partisans d’Aubame s’agitent et cherchent une revanche, que l’ambassadeur des Etats-Unis qui est un ancien de la compagnie pétrolière MOBILl, est très actif, et que le Gabon est un pays important, bien que peu peuplé. Toutes ces raisons, auxquelles s’ajoute la grande confiance que me témoigne Léon Mba, font que je m’occupe beaucoup de ce pays (P.276)… » 

« J’ai appris en janvier 1965 qu’il (Mba) était atteint d’un cancer. Peu après, c’est lui qui a abordé le sujet en toute netteté (P.277)… Il a passé en revue tous ses ministres, pour constater qu’aucun ne serait capable de décider seul et de tenir sa décision. Nous avons élargi le champ de recherches, et nous sommes arrivés ensemble à la conclusion que son directeur de cabinet, Albert Bernard Bongo, âgé de 30 ans, qui n’avait pas une grande formation, mais qui avait de la personnalité, du courage et de la volonté, était la plus capable (P.278) ». 

Pauvre Foccart qui raconte des sornettes sur les intérêts d’un peuple qu’il considérait comme esclave. Le colonialiste ajoute : 

« …Là-dessus, Léon Mba m’a dit « Ecoutez, nous avons peut-être raison, mais nous n’avons pas vu Bongo à l’œuvre, livré à lui-même. Alors, je voudrais que vous lui fassiez passer un test sans le lui dire. Je vais l’envoyer en mission à Paris. Je vous demande d’obtenir pour lui une audience du général de Gaulle, que vous mettrez dans le jeu et qui vous fera part ensuite de ses impressions…Le test s’est bien passé »…« Celui qui allait devenir le second président de la République du Gabon, et un président de qualité, ne l’a jamais su ». Bongo, dit Foccart, « était à bonne école, mais il n’avait pas d’expérience vraiment politique. Il fallait donc lui donner une formation accélérée et le propulser. Mba n’y est pas allé par quatre chemins : en septembre 1965, il l’a nommé ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense (?!!) et de la Coordination, c’est-à-dire, en fait, chef du gouvernement (P.278) ». 

Ce voile levé sur la première succession étatique du Gabon n’a d’intérêt que pour comprendre l’histoire politique réelle de notre pays et se prémunir de l’avenir.  La suite, dit Foccart « a été réalisée à Paris, où Léon Mba a été hospitalisé au mois d’août 1966 à l’hôpital Claude Bernard. Le plus sûr était d’organiser la succession automatique, selon le modèle américain. Encore fallait-il réviser la constitution, puis faire élire le président et le vice-président. Les textes ont été préparés discrètement par Jacques Jouhaud et René Journiac, selon les directives de Mba. Le secret a été gardé jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la diffusion au Gabon de l’allocution de Léon Mba annonçant la réforme constitutionnelle et la candidature de Bongo, le 14 novembre 1966. « Nous avions préparé le brouillon du discours, et Mba l’avait corrigé. Il l’avait enregistré à l’hôpital avec le concours discret que j’avais obtenu de deux techniciens de la Radiodiffusion française, et l’enregistrement avait été envoyé à Libreville. Le référendum constitutionnel et l’élection présidentielle se sont bien passés (P.279) »

Que c’est merveilleux ! Voilà comment l’étranger se substitue aux institutions africaines et les manipule pour asseoir leur puissante domination en Afrique par fantoches interposés. 

Foccart était un esclavagiste qui a humilié les africains pendant des décennies. L’analyse de ces passages provoquerait des réactions de haine à l’égard de la France, ce beau pays que nous aimons….Mais tout cela, quoique du passé, nous interpelle encore et toujours. 

Il est temps que le peuple devienne le donneur du Pouvoir, librement et dans la transparence… Patriotes, Vive le Gabon ! Vive la Liberté !  





30 juil. 2013

LES EMBARRAS, LE MAL-ETRE ET LES VILS MAUX DE LIBREVILLE

Il ne fait aucun doute que l’augmentation rapide de la démographie urbaine d’un pays, par le fait de l’évolution des naissances  et surtout de l’immigration étrangère, pose des problèmes multiformes et multidimensionnels qui affectent davantage les vies des simples gens que celles des personnes nanties. Libreville, notre capitale en est la parfaite illustration quand bien même les gouvernants ne semblent point considérer ce phénomène comme une situation devenue extrêmement critique. 

Au cours des deux dernières décennies, la population de Libreville a connu une croissance anarchique si vertigineuse que l’on voudrait savoir où se trouvent la rationalité, l’efficacité et la fiabilité des politiques d’immigration des gouvernements qui se sont succédé à la direction du Gabon durant cette période. Outre les nationaux, la population du Gabon est formée d’un mélange des ressortissants de tous les continents du monde, avec une prépondérance des immigrants en provenance de l’ouest africain francophone et anglophone. 

Nombreux responsables étatiques  se sont parfois rendus complices de l’entrée  aisée et facile au Gabon de certains étrangers et de l’acquisition rapide de leur naturalisation. Libreville est la capitale d’un pays pétrolier. Par essence, cette caractéristique exerce sur les individus des pays étrangers un effet attractif lié à l’espoir de venir y réaliser des affaires rentables en un laps de temps court. Cette tendance est confirmée par la réalité gabonaise, pays de promotion des affaires, d’enrichissement facile, d’expansion et à forte rentabilité des activités commerciales, le Gabon, et Libreville en particulier, est désormais un lieu où cohabitent des personnes qui ont pour unique objectif de profiter de tout ce qui peut leur apporter un revenu sous n’importe quelle forme. 

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout est transformable"...en argent ! Y compris l’évangile du Christ qui sert de source sûre d’enrichissement à certains « prélats » véreux et vénaux dont le dégoûtant enseignement religieux s’accompagne de comportements de truand malfaiteur. 

Libreville est devenu le royaume des affairistes, des raiders et des mafieux. Ce qui est volé est destiné à la vente, et payé la plupart du temps, en monnaie de singe. Tout doit rapporter de l’argent : des parties retirées d’un corps d’homme ou de femme, dites « pièces détachées », au plus médiocre téléphone portable oublié et récupéré sur le siège d’un taxi ou sur un comptoir de bistrot. Hommes, femmes, jeunes, adultes et vieux nationaux et étrangers sont engagés dans une folle course à la quête effrénée des éléments de vie qui les transforme en véritables esclaves-barbares d’un genre nouveau. Et, face à l’impunité généralisée, ils n’hésitent pas à endeuiller les familles. 

A ce jour, malgré les arrestations officielles publiées dans les médias et les interrogatoires légaux effectués par les agents de sécurité et les officiers de justice qui ont certainement permis de recueillir les aveux de ces scélérats, aucun d’eux et/ou leurs récidivistes commanditaires n’ont jamais été jugés et condamnés. La vie à Libreville a des conséquences très dangereuses qui sont confirmées par la grande  insécurité qui se manifeste dans les violences de tous ordres : viols, vols, incestes, braquages, assassinats, contestations et répressions violentes, faussaires, drogues, surpopulation, irrégularités dans la fourniture de l’eau et de l’électricité et leur mauvaise qualité…  précarité qui sont autant de misères que les journaux de toutes les obédiences nous relatent à travers des faits divers sacrilèges, pitoyables et macabres. 

Bref ! il faut trouver des solutions à  ces nombreux maux socio-humains qui agacent et perturbent la vie des librevillois. 

A ces problèmes se greffent ceux relatifs, aux accidents de circulation mortels, aux tracasseries liées aux déplacements en taxis et clandos, aux embouteillages, au déficit de logements, à l’insalubrité des quartiers où les points de dépôts des ordures ménagères sont devenus des zones d’incubation des virus et sources de maladies en provoquant des malaises respiratoires qui déstabilisent le corps et lui donne une permanente sensation de lassitude. 

Les gestionnaires de la vie des citoyens semblent indifférents à ces maux structurels. Ils donnent l’impression de ne point prendre ou avoir le temps de chercher et de leur trouver des remèdes qui doivent faire l’objet des priorités pour assurer leur bien être et leur bien vivre. 

Ces problèmes qui n’ont jamais été pris à « bras le corps » se sont amplifiés parallèlement à la surpopulation qui est alimentée par une laxiste politique d’immigration et une mauvaise insertion sociale de nombreux immigrés. Les premiers acteurs qui doivent proposer les solutions sont naturellement les membres des conseils municipaux et les responsables administratifs étatiques. 

Les flux migratoires ont provoqué une répartition géographique des résidents avec un accent sur les zones où les activités économiques offrent diverses opportunités de gains. Du côté de la nourriture, le Gabon, dont la production des vivres est insignifiante, n’assure la demande alimentaire de sa population, aux habitudes et besoins nutritifs devenus multiformes,  que grâce aux importations en provenance des pays voisins ou des pays d’où sont originaires les immigrés qui conservent intacts leurs habitudes alimentaires, leur mode de vie et leurs pratiques religieuses. 

Concernant la circulation, face aux difficultés de se déplacer en voiture dans la ville, l’installation par endroits des feux tricolores régulateurs de trafic constitue un début de solution. Cette initiative, qui est critiquée par certains, sans être la solution la plus adéquate, représente bien une avancée pour le traitement de ce mal. Cependant, elle doit s’accompagner d’autres actions. Ainsi, il serait indiqué et  judicieux d’encourager et de rendre facile le passage des véhicules dans les voies secondaires, souvent cachées, qui sont de véritables « issues de secours et de délestage » susceptibles de désengorger petitement les axes les plus fréquentés et encombrés. 

Il serait tout aussi convenable d’envisager l’implantation, après avoir bitumé toutes les ruelles en mauvais état, et après la fermeture de tous les nids de poule, de planter à travers toute la ville, suivant la configuration des quartiers et des agglomérations, des panneaux indicateurs des « sens obligatoires », « sens interdits », « interdictions de stationner » etc qui complèteront ceux des « stop » dont le mauvais positionnement par endroits, gène la bonne visibilité des chauffeurs. 

Surtout, il faudrait réorganiser les brigades policières des « gardiens de la paix » et leur confier la surveillance et le respect de cette signalisation dans toute la ville. 

Ces actions, sans réellement être des solutions définitives et satisfaisantes, constituent un expédient destiné à parer au plus pressé. Les piétons souffrent d’un mal autrement bien douloureux. En effet, cent francs CFA (100 francs FCFA) ne suffisent plus pour un déplacement en taxi d’un endroit à l’autre de Libreville. « Il faut miser » ! C’est dire que l’incontournable loi du marché de l’offre et de la demande a pris sa vraie mesure avec l’augmentation des habitants et leur besoin de transport. Mis à part quelques taxis bus, l’on ne trouve plus, ou très exceptionnellement un taxi flambant neuf à Libreville, tous les taxis et clandos sont des véhicules d’occasions vendus par des étrangers dans de parkings-dépôts positionnés à travers toute la ville. 

Tous ces vieux tacots sont en règle et remplissent toutes les conditions légales et techniques pour  circuler librement, y compris la visite technique dont la non délivrance interdit de circulation les voitures en très mauvais état. 

Dans une publication passée (à lire ici), nous avons abordé les questions relatives au traitement des ordures ménagères par la SOVOG et à la distribution de l’eau et du courant par la SEEG qui avaient été tancées par l’Etat, leur partenaire. 

Il y a quelques semaines, les journaux nous ont informés du départ de Monsieur François Ombanda de la SEEG, ce cadre compétent, discret et courtois qui faisait preuve de modestie et d’humilité… Nous attendons de connaitre les dispositions prises par les pouvoirs publics pour guérir les maux que SOVOG et SEEG causent aux citoyens. 

Libreville, la belle cité de notre douce jeunesse, ressemble désormais à cette bête femelle immonde qui, après avoir mis bas, bouffe ses petits et se montre la gueule ensanglantée en se léchant les babines de plaisir. 

Pauvre bête qui devient objet de convoitises politiciennes des stipendiés de tous les temps qui veulent la gérer, non pas pour le bien des citadins, mais pour leur gloire et leur profit.