A tout moment, un minuscule groupe de soldats armés et déterminés peut provoquer une crise politique majeure et inattendue dans un pays qualifié de démocratique et réputé en paix. En cas de crise socio nationale aiguë, si les militaires, conscients de leur puissance, décident de l’utiliser, il est souvent très difficile de les arrêter. Pour cela, il faut donner une formation polyvalente aux soldats, aux policiers, aux gendarmes et à tous les autres corps habillés qui ont pour métier le maniement des armes à feu afin qu’ils adoptent un comportement et un esprit patriotiques, mais aussi le sens du discernement nécessaire pour comprendre où se situent les intérêts du pays et de la majorité des citoyens.
Il est faut et fallacieux de penser et d’affirmer que l’armée est apolitique. Dans tous les pays et continents du monde, et en particulier en Afrique, l’armée est, à priori, inféodée aux institutions étatiques. Elle est légalement au service de la puissance publique. Par périodes, si les gouvernants déclarent que l’intégrité territoriale du pays est menacée, elle intervient pour préserver l’ordre. De même, si la paix sociale et l’ordre public sont menacés, elle agit pour ramener la tranquillité. Dans les pays noirs en développement, l’armée doit être une composante du nationalisme et du patriotisme, comme elle est l’un des éléments constitutifs des institutions républicaines, et de souveraineté dans les pays développés… Vive la République, vive l’Armée, vive la Démocratie gabonaise et le patriotisme.