15 mars 2014

AUX AMBASSADEURS ACCRÉDITES AU GABON...

Excellence, Madame, Monsieur ! 

La situation sécuritaire en l’Afrique francophone nous interpelle tous. C’est pour cette raison que nous souhaitons vous faire réagir, ou simplement vous faire réfléchir, sur la mise en œuvre, par vos Etats, des missions salvatrices en faveur des pays nègres francophones qui sombrent dans de meurtriers conflits sociaux. 

Nous constatons, avec beaucoup d’admiration et de  reconnaissance, qu’au moment où certains de vos pays amis du continent européen sont secoués par de violentes crises sociales provoquées par les revendications populaires multiformes, vous déployez d’énormes moyens économiques, matériels, financiers, militaires et politiques pour régler les conflits qui naissent à travers le monde, et en particulier en Afrique noire française subsaharienne. 

Cette marque d’intérêt et d’amitié est louable et réjouit les humanistes du continent… Peu importe le volume des moyens, la Paix et la Démocratie que nous appelons tous de nos vœux n’ont pas de prix et justifient ces sacrifices.

Madame, Monsieur ! 

Ce qui est horripilant, c’est de savoir que depuis des décennies, les incendies que vous venez éteindre partent du même foyer de tension. La cause majeure qui est à l’origine des crises qui justifient vos interventions militaires en Afrique est « la prise illégale et l’exercice brutale du pouvoir d’Etat par des groupuscules qui violent à la fois la loi, et les fondements élémentaires de la démocratie »

Evidemment, vous savez parfaitement qu’en Afrique, les élections, en particulier l’élection présidentielle, sont des mascarades, et votre complaisant comportement à l’égard des mauvais gagnants fait dire que vous les cautionner et que vous en êtes complices. 

Pourquoi n’intervenez-vous que pour rétablir l’ordre suite aux crises sociales aiguës, aux coups d’Etat et aux violents conflits post électoraux ? 

Savoir que vous dépensez d’énormes sommes d’argent qui peuvent servir à autres choses et surtout, que vous perdez des vies humaines (vos soldats meurent à travers le monde) pour des responsables qui ne parviennent pas à gérer convenablement leurs institutions et à respecter les lois qu’ils ont librement édictées et adoptées, suscite une réelle curiosité. 

Pourquoi ne déployez-vous pas ces moyens pour imposer des élections libres, justes, transparentes et propres… pour prévenir les violences ?

Excellence ! 

Vous êtes témoin inactif de la transformation en royauté de la forme républicaine donnée aux Etats, par vous, en même temps que les indépendances de vos anciennes colonies. Par tous les moyens, les fils de président succèdent à leur père, confisquent les pouvoirs, offensent les démocrates et instaurent les monarchies d’un type nouveau. 

Quand le désespoir arrive à saturation et la misère à son comble, le moindre accrochage se transforme en affrontement, toutes les haines éclatent, le sang coule, les populations sont déplacées, des camps de réfugiés se forment… Et, à posteriori, vous arrivez sur les lieux pour constater les dégâts et pacifier le pays. 

Les africains apprécient à leur juste valeur les énormes efforts que vous faites pour les aider à retrouver la paix après leurs sanglantes « guerres ethno-religio-politiques ». Néanmoins, votre impartial appui aux processus d’accès au pouvoir d’Etat par des élections transparentes serait de nature à réduire progressivement les  cas de violences armées et autres génocides en Afrique…tout autant que vos interventions militaires. Il vaut mieux prévenir que guérir... 

Dans quelques mois, les élections présidentielles seront organisées dans certains pays africains francophones, dont le Gabon. Des chefs d’Etat en poste seront sûrement candidat à leur succession….Ailleurs, certains tentent déjà de s’imposer en falsifiant la constitution. Il y a encore du temps pour engager des actions qui permettraient d’éviter la manipulation des processus électoraux, par la fraude, l’utilisation de la violence armée et toutes les formes de combines occultes funestes. 

Nous disons « Oui à l’Ingérence Politique Electorale (IPE) » pour organiser des élections libres propres, transparentes, démocratiques…

…Aux gabonais nos compatriotes !

Que ceux d’entre vous qui sont détribalisés traduisent ce texte à ceux qui ne parlent pas et ne lisent pas le français. Je me mets en demeure de tenir ces propos, compte tenu de mon âge, de mon expérience militante et d’homme, de mes sentiments humanistes et patriotiques mais aussi, au regard des signes avant-coureurs qui annoncent des moments de violences, à court terme, pour le Gabon.  

Cet écrit, n’est nullement une invitation à la haine ou à la désobéissance. C’est un acte préventif qui doit être considéré comme un appel au patriotisme, à la valorisation des comportements citoyens. 

Depuis l’arrivée d’Ali Bongo Ondimba à la direction du Gabon, vous êtes dans une posture qui associe plusieurs sentiments contradictoires dont le doute, l’indifférence, l’espoir, l’agacement, l’incompréhension, la méfiance, la crainte et, malheureusement la peur et la haine aussi. 

Des trois fils qui ont succédé à leur père à la direction des Etats africains, seul Ali Bongo n’a pas judicieusement associé les anciens à son pouvoir. Quand on regarde les actualités politiques de la RD-Congo ou du Togo, on remarque la présence des personnes d’un certain âge aux côtés des plus jeunes. 

Au Gabon, les formations des équipes gouvernementales et institutionnelles sont  marquées par le rajeunissement. Le socle politique du vieux régime PDG est composé de technocrates, de diplômés et de minets…de jeunes dans du vieux sans les vieux.

Depuis les indépendances, beaucoup de pays noirs ont connu des changements politiques. Notre pays a connu 3 prises du pouvoir par les civils, et un coup de force armée qui n’a pas abouti à la prise du pouvoir.  
Ainsi, deux catégories d’agents sont susceptibles d’arriver à la direction des Etats noirs : les politiciens et les militaires. 

Les premiers y parviennent généralement par la fraude soutenue par la force des soldats, tandis que les militaires utilisent ce qui constitue leur raison d’être : les armes. 

Personne n’est assez intelligent, riche, courageux et habile pour prendre, seul, le pouvoir dans un pays. Il lui faut des alliés. La personnalité qui arrive au pouvoir présidentiel par l’élection (qui est très rarement libre et transparente en Afrique) ou par coup d’Etat (qui est souvent critiqué avant d’être reconnu officiellement) a toujours une dette à l’égard d’autres acteurs proches ou lointains : les populations dans le cas du vote et les soldats en cas de putsch. 

Si le bulletin de vote est une arme pacifique, le fusil est un outil dangereux. Et, les intellectuels, les cols blancs, les hommes d’opinions et de convictions, souvent poltrons et veules n’ont pour principale arme que la plume. Ils se trouvent désemparés, à la fois face à la fraude électorale, et face à la violence armée. 

Outre la France, ancien pays colonisateur, il y a des entités sociopolitiques qui ont une influence indéniable sur les processus électoraux des pays francophones anciennement colonisés, ce sont : les politiciens alphabétisés, les intellectuels diplômés et les militaires lettrés. Ils ont été formés aux écoles occidentales, et tous ont pour références, l’organisation occidentale de l’Etat et ses institutions publiques. 

Ceux qui pensent que l’une de ces catégories peut être apolitique ne commettent pas seulement une erreur mais font preuve de crétinisme politique. Pour chacune de ces entités, la forme prise par son arrivée au pouvoir, les moyens utilisés pour y séjourner longtemps et la façon de diriger les peuples comportent quelques nuances. 

A ce jour, un seul dirigeant africain a réussi à se donner une image d’homme d’Etat à partir de la fusion des qualités de deux de ces catégories : Thomas Sankara, « intellectuel soldat », jeune leader charismatique qui n’a jamais tenté de devenir politicien. Adulé par les peuples africains, il a été honni par la communauté internationale… Depuis des siècles, c’est toujours le même stratagème qui a cours dans les sociétés humaines. C’est pour la défense des intérêts de la masse et des valeurs que des hommes de cœur et d’honneur ont toujours été condamnés à mort, sacrifice suprême souvent accepté par avance par les victimes, dont l’amour pour les autres et l’intelligence des choses surpassent la moyenne humaine de leur temps : depuis le Christ jusqu’à nous. 

Mourir pour avoir voulu prendre le pouvoir, mourir après avoir exercé le pouvoir sont deux situations historiques qui ont marqué l’histoire et l’évolution des Etats africains post coloniaux, et leur organisation politico-institutionnelle. 

Souvent, deux formes de soutien sont apportées à tous ceux qui aspirent au pouvoir d’Etat. L’un national est valorisé à travers le pseudo-vote fondé sur le choix libre du peuple qui souvent, ne sait pas très bien où se situent ses intérêts. L’autre, international est le fait des pays développés dont les intérêts importants sont encadrés par de puissantes forces multiformes. 

La lutte pour la prise du pouvoir d’Etat en Afrique est une lutte à mort qui met en branle ces intérêts : ceux de chaque candidat et ses partisans ceux des populations indigènes portés par les candidats et enfin les intérêts des pays étrangers défendus par les Etats de la « Communauté internationale » et les firmes multinationales. 

L’élection du président d’un pays francophone noir n’est ni neutre, ni anodine. En réalité, les intérêts d’un pays ne sont ni exclusifs, ni sans partage. Ils sont liés aux intérêts des autres pays du monde, en particulier des pays partenaires. 

En conséquence, la compétition pour la prise du pouvoir dans un pays donné intéresse inévitablement, par ricochet, les pouvoirs constitués dans d’autres Etats du monde. Pour ne pas être surpris, tout candidat africain doit connaître et s’approprier cette vérité avant de s’engager dans une élection présidentielle qui est la décision cruciale pour tout acteur politique. 

Plutôt que considérer les intérêts en présence comme opposés, divergents ou contradictoires, il faut les agréger dans une stratégie politique et un plan d’actions nationale et internationale réaliste qui tienne compte de ce que nous baptisons « l’Ordre Géopolitique Mondial : OGM » qui doit déboucher sur une ingérence politique électorale transparente et publique de la Communauté Internationale. 

Cette conception internationale des relations des pouvoirs politiques étatiques concerne, sans exception, la totalité des pays du monde. Aussi, l’ingérence politique pratiquée par la Communauté Internationale trouve son officialisation et sa légalisation dans l’Ingérence Politique Electorale (IPE). Cette dernière doit être intégrée dans les agendas politiques des pays partenaires membres de la communauté internationale. L’IPE doit s’exercer avant, pendant et après la tenue de l’élection présidentielle dans un pays. Cette suggestion concerne davantage les pays où les fraudes électorales sont avérées et provoquent de sanglantes crises sociales; en particulier en Afrique noire francophone. 

Les partenariats économiques et financiers entre les pays en voie de développement et les pays démocratiques occidentaux doivent se prolonger en partenariats politiques électoraux-démocratiques pour assurer la transparence, la paix et la bonne gouvernance dans ces parties du monde. 

L’IPE aura pour but de légitimer l’arbitrage des puissants pays du monde dans les processus électoraux défaillants. Si en Afrique il n’y a pas d’élections présidentielles propres, c’est par ce que certains individus sont incapables de respecter la loi. En conséquence, cela les disqualifie à diriger un Etat de droit. 

3 mars 2014

L’ÉMERGENCE PAR "GABON D'ABORD" POUR MODERNISER ET ACTUALISER "L’UNITÉ NATIONALE"

Les propositions qui sont adressées aux responsables étatiques par les honnêtes citoyens, débarrassés de tout subjectivisme, et par les partisans désintéressés de la MRE, sont moquées et non prises en compte. 

Dans cet article, nous suggérons quelques pistes de réflexion aux acteurs sociopolitiques, socioculturels, socioéconomiques et financiers qui forment le groupe des incontournables  gestionnaires du Gabon  émergent.  

Il faut mettre en œuvre une "économie solidaire" à travers les projets nationaux intégrateurs. Pour cela, la Nouvelle Economie Politique Officielle (NEPO), doit se donner un volet social innovant fondé sur l’encouragement et l’appui à l’initiative privée nationale.

Face à la gestion politique scabreuse du PDG, bientôt ou tard, le milieu politique connaîtra une configuration qui pourrait débuter par une ouverture politique qui, pour être salvatrice et maîtrisée, doit être initiée et conduite sous le strict contrôle du chef de l’Etat. 

Les cas d’indiscipline signalés parmi les conseillers-électeurs pédégistes  lors des votes des conseils locaux ne sont que des signes avant coureurs qui indiquent qu’un examen global de « l’état du Gabon » est devenu nécessaire. 

Sans cela, une géante vague sociale, formée par « la masse silencieuse » des « non inscrits », les compatriotes qui ne sont membres d’aucun parti politique, pourrait balayer les stratégies et les montages politiques tactiques du plus grand parti de la MRE et du pays. Pour n’avoir pas appliqué la résolution relative à la présentation des listes communes « au cas par cas », prise à la réunion des chefs des partis de la Majorité, le PDG va s’obliger à collaborer, non pas avec ses compagnons, mais  avec certains de ses adversaires dans la gestion des conseils, avec le risque de crises en cascade. 

Le PDG est vieillissant, il faut : soit le restructurer et le transformer complètement, soit le remplacer par un nouveau parti politique qui serait le reflet de la politique d’émergence qu’Ali est en train de dessiner. Il ne faut pas être magicien ou voyant pour constater qu’il y a un véritable décalage, un vaste fossé entre les objectifs « idéologiques et fonctionnelles » du PDG et les bases de la nouvelle économie politique officielle (NEPO). 

Quoiqu’encore limitée et maladroite, la mise en place de ce que nous qualifions de « démocratie socioéconomique », que le chef de l’Etat initie par l’intermédiaire d’une politique sociale et solidaire destinée aux gabonais les plus défavorisés n’atteint que très timidement une infime minorité des intéressés. 

Le montage d’une économie libérale et solidaire doit nécessairement et obligatoirement s’accompagner d’un système politique démocratique et responsable impulsé par les personnalités dirigeant des partis politiques sérieux et expérimentés. C’est dans les réalisations économiques bénéfiques pour la masse des gabonais nécessiteux, et dans la prise des décisions justes et saines qu’il faut aller chercher les outils pour combattre et changer l’idée, vraie ou fausse, suivant laquelle : « les gabonais n’aiment pas Ali ». 

Les gabonais, hommes et femmes jeunes doivent davantage apparaître dans les structures et les institutions qui incarnent l’Etat, en commençant par la Présidence de la République. Le désamour d’une grande partie du peuple gabonais pour son Président se trouve d’abord dans l’insuffisance, l’absence de présence ou la sous représentation des gabonais autour de lui. 

C’est certainement par patriotisme, et nullement par fantaisie, par effet de mode ou par hasard que le vieux slogan « Gabon d’abord » a conservé son charmant attrait jusqu’aujourd’hui. 

Le Gabon et son peuple ont contribué, à toutes les époques, de la coloniale à l’indépendance jusqu’à maintenant, au progrès des autres pays francophones sans gains retours significatifs. Ce fait est installé de façon indélébile dans la mémoire des gabonais conscients. 

Seuls ceux qui ne connaissent pas l’histoire du pays peuvent négliger cette donnée historique qui se perpétue et se pratique sous diverses formes actuellement. Sous Omar Bongo, « l’unité nationale » était avant tout et surtout une idéologie à connotation politique voire politicienne qui était véhiculée, défendue et appliquée par des politicards médiocres, vénaux et veules qui l’ont transformée en un slogan vide de sens. 

Ali doit « moderniser » cette référence (Unité nationale) et lui  donner « une valeur adaptée », conforme au contexte du moment. Cette « modernisation-actualisation de l’unité nationale » devrait prendre sa source dans l’harmonisation des projets, des programmes, des plans nationaux fédérateurs (dont le processus est décrit dans le schéma directeur national des infrastructures) de développement avec leur traduction et leur transposition dans les discours des acteurs politiques des directions des partis de la MRE. 

Les comportements des élus locaux du PDG qui sont qualifiés d’indiscipline par certains analystes et observateurs traduisent une vérité fondamentale que les gouvernants ne peuvent pas percevoir parce qu’ils sont trop absorbés par leurs responsabilités, et par la gestion de leurs intérêts personnels. 

Cette vérité est que le peuple a besoin d’unité, de justice, de solidarité et de patriotisme : « Le pays doit être géré au centre » et non par la dictature d’un seul parti, le PDG, dont les victoires sont souvent contestables et contestées.  « Gérer au centre » ne signifie pas forcément entrer au gouvernement, c’est faire en sorte que des gabonais expérimentés et talentueux prennent par au fonctionnement du pays, en commençant par  les institutions républicaines et d’autres centres de décisions : voilà la substance du message des élus PDG qui votent pour les non pédégistes en direction de leur chef. Cette attitude est louable, par ce qu’elle est teintée de patriotisme. 

Cela ne doit bien évidemment pas remettre en cause l’existence des partis, ce qui porterait un coup à la liberté d’expression dont nous sommes friand. Le message est clair. Avant et depuis 2009, le peuple politique a besoin de consensus et d’une démocratie assainie. 

Ce besoin a été mal exprimé par la tapageuse et maladroite demande de la tenue d’une « Conférence nationale souveraine » quelques mois seulement après la présidentielle. 

A cette occasion nous avons eu, et encore maintenant nous avons la preuve qui confirme que le PDG-émergent est mal géré. Il est moins bien géré qu’au temps d’Omar. 

Quel élu PDG-rénovation pouvait donner son vote à un candidat tiers sans son onction ? 

Répétons que le PSGE est porteur d’espoir et de grandeur pour le pays. Il doit être méticuleusement mis en œuvre, sans précipitation, sans excès d’optimisme et sans fanfaronnades. Le PSGE doit privilégier les « projets nationaux intégrateurs » à court et moyen terme que sont les infrastructures de communications (qui font désormais partie du social, en particulier à Libreville), au nombre desquelles les routes nationales, les voiries urbaines, les moyens de transports fluviaux et maritimes et leurs quais et embarcadères. 

C’est à travers les projets de ces secteurs que l’Etat doit affirmer le principe de solidarité sociale et la mission de service public dévolue à son administration, en laissant au secteur privé une place de premier rang dans le transport aérien.  

Au titre des projets de l’émergence que nous qualifions « projets nationaux intégrateurs ou fédérateurs», il y a bien évidemment « l’action sociale » de l’Etat. Ici, les priorités et les urgences sont la santé, les logements, le coût de la vie dans les capitales provinciales et l’emploi qui doit être soutenu par le secteur privé avec l’accompagnement de l’Etat pour la création des entreprises petites et moyennes (PME)… 

Aussi, le plan de modernisation et d’actualisation de l’Unité Nationale à travers le PSGE doit s’appuyer sur un volet « PME gabonaises » qui deviendrait l’outil de la politique de l’émergence en matière de création d’emplois des jeunes, avec pour préalable, la confection d’une « stratégie patriotique de promotion des entreprises : SPPE» orientée vers l’auto emploi. 

La politique sociale traditionnelle de l’Etat, qui consiste à aider les plus vulnérables, à lutter contre les inégalités sociales en créant des organismes spécialisés pour une justice sociale, doit être complétée par d’autres formes et modes de solidarité. 

« L’aide à l’initiative entrepreneuriale privée » est à intégrer dans la Politique sociale de l’émergence. Cette politique de création d’emplois doit bénéficier du soutien des sociétés aux capitaux publics gabonais. 

La formation d’une classe d’entrepreneurs nationaux passent par la solidarité entre les sociétés qui existent et qui ont réussi et celles qui sont en difficultés ou en création. 

Il faut donc compléter les rapprochements politiques qui se font « spontanément » entre les élus PDG et les autres, par un plan d’insertion et de renforcement des nationaux dans les activités économiques du pays. Investissement pour placer les nationaux dans le monde des affaires relève du patriotisme et comporte un risque que nous connaissons pour l’avoir affronté et vaincu par moments. Ce risque est vivace par ce que depuis plusieurs années, les gabonais sont exclus du monde des affaires, de ce fait, ils n’ont ni expérience, ni esprit entrepreneurial qui s’acquièrent par la pratique expérimentale de la gestion d’une entreprise. 

Il revient aux experts de l’émergence d’enrichir le PSGE tout au long de sa mise en œuvre et de l’intégrer habilement et fortement dans le discours politique mobilisateur du chef de l’Etat. 

Il ne s’agit pas de réciter l’affirmation selon laquelle « on veut faire du Gabon un pays émergent… Que des chantiers sont en cours pour la concrétisation des projets programmés etc. », il faut développer la stratégie économique de l’émergence en y intégrant un puissant volet social à conceptualiser politiquement…. 

Le PSGE gagnerait à être expliqué clairement et en permanence aux populations. Les cadres et experts qui sont les plus proches du chef de l’Etat et qui sont les metteurs en scène privilégiés de son projet de développement économique et de progrès social ont le devoir de maîtriser ses contours et de l’enrichir : pas en théorie, mais pratiquement.