2 déc. 2012

ORAISON FUNEBRE PRONONCEE A L'OCCASION DES FUNERAILLES DE MARC SATURNIN NAN NGUEMA.


Port-Gentil (GABON), le vendredi 16 Novembre 2012 à l'Eglise Saint-Louis
 « Il n’y a sur terre, nul homme qui ne fasse que le bien et qui jamais ne pèche. Nous sommes tous pécheurs et quémandeurs de pardon pour certains de nos actes ». 
Marc, tu seras toujours adulé et présent parmi les vrais patriotes... Et, un jour à venir, quelqu’un d’honnête et de sincère dira quelque part dans le monde : 
« Il y a des années, il s’était élevé au Gabon, petit pays de l’Afrique Centrale, un  Grand Homme, ignoré, méconnu et incompris, au nom de Marc Saturnin NAN NGUEMA…
Mon Père, chers Parents et Amis.
Accordez-moi votre indulgence. En cette solennité exceptionnelle, comment ne pas prendre un peu de temps ; quelques minutes ; les dernières qu’on peut donner à un Etre aimé qui vous quitte. Ce sera un peu long mais soyez patients. 
Par la force des choses, et les prescriptions divines, je me retrouve une fois encore, chargé  de la douloureuse et pénible mission, de parler devant un cercueil qui contient le corps inanimé, d’un Etre qu’on a aimé, qu’on aime et qu’on aimera toujours.
Bonnes gens ! 
Nous allons mettre en terre gabonaise de Port-Gentil, un Etre qui a été, et qui demeurera une icone pour beaucoup  d’entre nous qui sommes présents ici ; et sûrement, pour d’autres qui sont absents. Cet Etre qui était admirable, aimable et d’une véritable tendresse ; demeurera aussi pour nombreux, une énigme, une interminable interrogation, une source de tristesse et de regrets inachevés. 


Décédé le Mercredi 7 Novembre 2012, né le vendredi 13 avril 1934 à Lambaréné dans la Province du Moyen-Ogooué, nous allons inhumer ce Samedi 17 Novembre 2012, après 78 années passées sur terre, un Homme jeune et complet. 
Jeune, parce que, à 78 ans on n’est pas si vieux que ça et complet, parce qu’il a fait la démonstration de ce qu’une créature divine humaine, peut porter de grandeur en même temps, que de ce qui peut la ramener au niveau du commun des mortels… 
Marc ! En ce lieu,  il y a tes enfants : Abyale, Wen, Sandrine et Stan. Certains sont venus de loin pour te rendre un respectueux dernier hommage, et dire leur reconnaissance et leur affection pour toi, il y a tes parents, oncles, tantes, frères et sœurs Nveme et Okane, il y a aussi Abbo Mamadou, personnage simple, et très attachant serviteur qui, tel un fils, t’est resté fidèle des années durant, malgré de rudes épreuves et des privations de toutes sortes.
Mesdames, Messieurs
Dans l’assistance se tient triste, pensive et livide, la personne qui a le plus connu, fréquenté, pratiqué, subi, soutenu… et bien entendu, celle qui a le plus aimé Marc Saturnin NAN NGUEMA : cest une Femme, sa compagne. La femme qu’il a épousé jeune, très jeune, et qui a été à ses côtés, sans discontinuité, silencieuse, fidèle et stoïque  jusqu’à son dernier souffle. 
Prisonnier ou en liberté, Eliane NAN NGUEMA est toujours restée auprès de son époux, égale à elle-même, forte, digne et austère
Nous sommes quelques uns à pouvoir témoigner de ton courage, de ton inflexible ténacité et de ton endurance. Courage Madame ! Merci… Et félicitations de la part de ceux qui vous ont vu passer ensemble, les pénibles et douloureux derniers jours de votre vie de couple.
Tous ceux qui, à travers le monde, ont approché, fréquenté ou connu Monsieur Marc Saturnin NAN NGUEMA, en privé ou en public, ont certainement été impressionné par la très puissante aura, mystico-spirituelle, dont il était oint. 
NAN NGUEMA était un esprit, un vrai puits de sciences, un savant. Un érudit passionné qui s’intéressait à tous les domaines physiques, matériels et immatériels de l’état de l’humanité. 
En sport, il était ceinture noire de karaté, 7ème Dan, membre de l’Association Japonaise de Karaté- AJK- où il allait, par périodes, se perfectionner. 
Ses immenses connaissances le rendaient incollable et intarissable sur tous les sujets. Homme véritable, il était le prototype de la créature divine, dans ce qu’elle a d’intelligence, d’élévation, de génie mais aussi d’errements insupportables, incompréhensibles, imprévisibles, simplistes et faciles. 
Comme habité par la malchance, cet homme qui pouvait parler de tout avec brio, entreprendre et s’engager sur tout avec détermination, n’amenait que rarement ses nobles initiatives à leur fin. Seuls ses parcours scolaire, universitaire et professionnel attestent de ses réussites exceptionnelles en se positionnant toujours parmi les meilleurs, les premiers.
Durant son enfance, des divergences familiales opposèrent ses clans maternel et paternel, entre ceux qui préconisaient pour lui une mission ecclésiastique et ceux qui le prédestinaient à une carrière administrative. Finalement, il n’entra pas au petit séminaire des 3 Epis à Sindara, mais s’orienta au collège Félix Eboué puis poursuivît ses études en France au Lycée Louis Legrand. 
A l’époque où le Gabon était encore français, il a suivi le cursus de formation élitiste qui était réservé à la crème de l’oligarchie bourgeoise française de France. Universitaire, il obtint un Doctorat d’Etat en économie, il entra sans difficultés à Sciences Po. 
Il fut parmi les premiers noirs africains, à passer avec succès le prestigieux et exigeant concours de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) dont les places, très chères, exigent des candidats, des dispositions intellectuelles hors normes. 
Lauréat de la promotion Saint-Just en 1961, il se classa 3ème à l’entrée et à la sortie de la prestigieuse Institution, dont il a fréquenté plus tard, les cérémonies organisées, à l’attention de ses anciens élèves. 
La volonté de l’homme était d’accéder à polytechnique. Mais, celui qu’il a rencontré enfant, et qu’il avait toujours considéré comme son « parrain politique », Jean Hilaire Aubame, pour encourager le jeune gabonais qui rêvait d’être Gouverneur, le conseilla de s’orienter vers l’Administration. 
Au sortir de l’ENA, Marc fit un passage à la Banque Nationale de Paris (BNP), il exerça en qualité de sous-préfet en région parisienne. De nationalité française, il accomplira son service militaire.
A l’indépendance, il occupe le poste de Conseiller économique aux  ambassades du Gabon à Paris, à Genève  et à Washington sous les ordres de Issembe et Davin. Il fut par la suite, nommé ambassadeur auprès des Nations-Unies à Bruxelles.
NAN NGUEMA a participé à la création de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France (FRANF) et milité avec des amis, dont feu Germain Mba Nguema, J.P. Nzoghe Nguema à l’époque du Mouvement National de la Révolution Gabonaise (MNRG) et du Mouvement Gabonais d’Action Populaire (MGAP). Comme compagnons de jeunesse, du Quartier latin à la cité universitaire d’Anthony jusqu’au monde du travail, il citait pèle mêle Dr Chambrier, Nna Ekamkam, E. Kassa Mapsi (qu’il admirait et considérait comme le meilleur mathématicien de leur génération), E. A. Mbouyi  Boutsi, Paul Biya, A Wade, Edem Kojo, Lionel Jospin, V.G Giscard D’Estaing, G. Gorse, J. Chirac, Pr Salet, A. Tarrallo, la famille Kennedy dont Edward Kennedy qui l’avait en estime ; et bien sûr les ministres  et Chefs d’Etat des pays de OPEP et les personnalités de la finance et du pétrole à travers la planète.
NAN NGUEMA a connu nombreux pays et villes du monde, et souffrait de voir l’état d’arriération de son pays. Sa connaissance des comptes économiques et financiers du Gabon lui faisait dire qu’en un temps relativement court, l’on pouvait  entreprendre une politique bénéfique pour la quasi majorité des familles gabonaises. 
A l’indépendance, après une longue absence du pays, il s’installe pour la première fois au Gabon en 1963 pour servir. Il est nommé Directeur Général de l’Economie sous le ministre A.G. Anguilé, homme, digne, compétent et courtois. Marc proposera la création d’un « Fonds », le premier, pour sécuriser les ressources, et constituer une réserve financière nationale, à partir des plus values issues des exportations du bois okoumé, et du pétrole dont les activités étaient débutantes. Cette proposition provoqua le courroux du régime BDG de L. Mba. Expulsé du Gabon, il se refugie aux Etats-Unis où il est conférencier aux universités de Howard et Columbia. Il y passe un PHD en informatique et mathématiques.
De 1965 à 68, il a officié en qualité d’expert à la Direction des affaires commerciales de la Conférence des Nations-Unies pour le Commerce Et le Développement (CNUCED). En 1970, à la demande de son ami A Tarrallo, il est recruté comme ingénieur en Chef par Elf-Aquitaine, alors qu’il se préparait à contracter avec Shell. 
En 1972, pour la première fois,  un poste d’Administrateur est attribué aux 18 pays africains regroupés au sein de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM). Pour prétendre avoir cette très haute fonction, l’Organisation devait proposer un « cadre » ayant une expérience, une formation et un profil avérés. 
Après des conciliabules et des propositions infructueuses des différents Etats, le Gabon proposa NAN NGUEMA qui se montra réticent pour y aller. En accord avec son employeur, feu Président Houphouët  Boigny de Côte d’Ivoire intervint et pesa de son poids pour le convaincre de se mettre au service, non pas d’un pays africain, mais d’un ensemble de pays du continent. 
Marc fut l’un des premiers africains à servir au FMI, en qualité de Conseiller technique au département économique. Il eût pour collaborateur, un certain Alassane Damane Ouattara, l’actuel  chef d’Etat de la Côte d’Ivoire. 
De 1975 à 1976, il est Secrétaire Général, puis Directeur Général Adjoint chargé des finances à Elf-Gabon. Il participe régulièrement aux travaux de l’OPEP en qualité d’expert et en devient le Secrétaire Général (S.G.) en Mai 1981. 
Si le poste de SG de l’OPEP était pourvu par nomination, NAN NGUEMA ne l’aurait certainement pas occupé. En effet, quand arriva le tour du Gabon par le système de rotation, décidé par les Etats, et croyant que le Secrétaire Général de l’OPEP était nommé par le Chef de l’Etat du pays nominé ; des compatriotes proches du Président gabonais furent pressentis. 
Mais, aucun des candidats ne remplissant les conditions requises, l’OPEP ne se prononça pas favorablement. C’est alors qu’Omar Bongo en accord avec son employeur pétrolier, fera appel à son « ami  Marc », dont l’acceptation fut assortie de la condition de conserver son poste et ses avantages à Elf. 
NAN NGUEMA avait  été élu SG de l’OPEP, il n’a  pas été nommé par le Président gabonais, comme certains l’ont mensongèrement répandu. En effet, la désignation du Secrétaire Général  de l’OPEP se fait non par décret présidentiel de nomination, mais par élection à l’unanimité du candidat, par les ministres du pétrole des Etats membres. Après les Ambassades, la CNUCED, les Nations-Unies, le FMI… L’OPEP est la dernière organisation internationale qu’il a gérée. 
NAN NGUEMA qui a servi et représenté des institutions qui regroupaient plusieurs pays (FMI-OPEP-CNUCED-Nations Unies) ; lui qui a été respecté, admiré, réputé compétent et digne d’éloges par les dirigeants de Organisations internationales, les Chefs d’Etats et les peuples des pays étrangers, a été inconsidéré et traité comme un vulgaire personnage par les siens dans son propre pays… 
Nul n’étant prophète chez soi, NAN NGUEMA a été incompris et parfois moqué ; voire insulté par des gens de peu de valeur qui font du complexe et de l’agressivité, à l’égard des Etres de grandeur et d’honneur, une arme pour les rabaisser ou les éliminer politiquement, socialement et physiquement. Face à la médiocrité et à l’imposture ambiantes du Gabon, où les  peigne-culs sont les princes et les nobles les sujets ; certains n’ont retenu de lui que l’extérioration, parfois dure et sévère, qui traduisait ses douleurs, ses écœurements refoulés et enfouis.
En politiqueil a pris part à la création du Parti Gabonais du Progrès (PGP) dont il a été le Vice Président. En vérité, c’est Pierre Louis Agondjo Okawé et moi qui sommes allés le solliciter chez lui. Après nos exclusions du PGP, nous avons repris notre primitif  projet de créer un Parti de Démocratie Chrétienne au Gabon, qui avait d’abord pris la dénomination de Parti Libéral Démocrate Chrétien du Gabon (PLDCG) puis Parti Libéral Démocrate (PLD). Candidat à la présidentielle de 1993, Marc s’en était retiré, sans faire de bruits, après que des amis lui aient communiqué, avant même la tenue du scrutin, les résultats exacts proclamés et attribués, par la suite, à chaque candidat.
Marc mon Frère, mon Ami ! L’oraison que je prononce ce jour, près de ton cercueil, dans cette église St-Louis, où nous avons été paroissiens et dont nous avons un sublime secret, est aussi la traduction à haute voix des murmures de ta parenté et des autres compatriotes qui t’ont aimé. 
C’est surtout  le concentré de nos relations fraternelles et amicales. On s’aimait bien n’est-ce pas ?, Tu me conseillais, On échangeait sur une multitude de sujets ! On riait aux éclats ! On jouait au tennis (et même que tu étais mauvais perdant, toujours en train de discuter les points perdus ; toujours grognon), on regardait les matchs de foot à la Télé, en nous disputant, en nous amusant. 
Pour toi, Di Stefano restera le plus grand joueur de tous les temps ; pour moi, c’est le Roi Pelé. 
On s’attristait sur les insanités du Gabon. 
Pendant de longs moments, en silence on écoutait la musique : le chant grégorien, le baroque et le classique : Wagner, Respighi, Bach, Vivaldi, Telemann, Corelli, Haendel, Verdi, Mozart, Beethoven, Borodine, Pachelbel, Ozawa…Franco. Les cantates et surtout le Concerto Grosso nous étaient agréables. 
Tous ces beaux moments ne seront plus guère que de pathétiques inoubliables souvenirs.
Tu nous quittes après une existence que nombreux envieraient, mais qu’ils aimeraient te faire recommencer à cause des sensations et sentiments de gaspillage, de frustration, de privation et d’inachevé qui s’en dégagent. 
Mais ce n’est là, qu’un vœu pieux de mortel, désespéré, malheureux et impuissant. Certes : l’intelligence, la fortune, le pouvoir, les honneurs tendent à faire des hommes des demi-dieux ; mais, somme toute, nous ne sommes que des mortels. L’intelligence,  la fortune et le pouvoir tant recherchés ne sont rien d’autre que souffle de vent et vanité.
Chers Parents et Amis, c’est ce prestigieux compatriote que les chefs et les responsables  du pouvoir gabonais et leurs sbires ont emprisonné comme un vulgaire voyou. 
Au sortir de cette douloureuse et mortelle épreuve, l’homme était complètement diminué et traumatisé, par le traitement qui lui avait été infligé et par ce qu’il avait vu, vécu et entendu en prison. Mettez un bourgeois en prison, en peu de temps, vous en ferez une loque humaine. Mais, c’est que grâce à Dieu, la mort est pour toutes les loques. Il se dégageait de l’Homme une énergie, une assurance, une force et une vivacité qui pouvaient susciter chez les autres des réactions contradictoires faites d’admiration, d’estime, de respect ; ou de méfiance, d’envie, de peur, de crainte, de jalousie, d’indifférence et d’étonnement. 
L’immensité de sa culture était telle, que si son interlocuteur n’était pas structuré, il attrapait des  complexes. Il avait des vues justes et rationnelles sur tous les sujets du monde et de la vie ; il était compétent dans toutes les sciences. 
Heureux ceux qui ont connu Marc Saturnin NAN NGUEMA ! Cette Créature Divine qui pouvait concevoir, théoriser, préparer, organiser et initier des projets de toutes natures, porteurs de progrès pour lui et pour le Gabon, se trouvait souvent curieusement contrarié par la réalité lors de leur exécution. Aussi, peu de ses entreprises gabonaises ont été réalisées jusqu’à leur achèvement ; tant en affaires  qu’en politique. 
Ses grandes et belles réussites se trouvent dans ce qu’il a fait par lui-même, pour lui-même et hors du Gabon : ses études, sa formation de technocrate et son expertise professionnelle.  En vérité, la seule véritable propriété de tout Homme, l’unique bien qu’il ne peut léguer par héritage, c’est ce qu’il emporte au tombeau : son Etre, formé de l’ensemble des parties extérieures et intérieures de son corps ; de la tête aux pieds. 
Ses  qualités, ses défauts, ses succès, ses échecs, ses convictions, ses joies et peines, ses regrets, ses secrets intimes, le mode vie qu’il a menée, ses faiblesses, ses hésitations, ses fourvoiements et la forme que prend sa mort sont des éléments sans utilité dans le bilan de tout séjour terrestre de l’homme. 
Malgré ces réserves, qui peut douter de la perfection et de la qualité supérieure du cerveau de ce mortel que nous allons mettre en terre dans quelques heures ? 
De mémoire de Gabonais, il n’y a jamais eu dans le pays, un citoyen bardé de diplômes, de connaissances et de références et, tout aussi controversé comme l’a été et le sera Marc Saturnin NAN NGUEMA. 
Marc, tu as gardé de ta carrière sacerdotale ratée, la croyance en Dieu. La Bible et le Bréviaire ont été tes « livres de chevet ». 
Tu te réclamais de l’initiation ancestrale Fang, dont tu t’étais quelque peu détourné tout en reconnaissant que le Bieri en est l’essence. 
Quelques semaines avant ce jour d’hui, tu m’as parlé en prononçant les noms de nos grands parents et tu m’as dit devant ton épouse, en Fang, qu’il fallait croire en Dieu, tout en glorifiant nos Mânes. 
Eh bien ! Ici et maintenant, en ton nom NAN NGUEMA, en mon nom NANG-BEKALE, je demande à Dieu et à nos ancêtres de te recevoir en joie dans la merveilleuse et éclatante lumière céleste, de te pardonner tes péchés et qu’ils fassent autant pour les nôtres. 
Marc, nous rendras-tu jamais le parfait et grand amour que nous avons eu, que nous avons encore et que nous aurons toujours  pour toi ? 
Découvriras-tu un jour la dose d’énergie et d’espérance que nous avions placées en toi pour que tu prennes en main le sort de tous les gabonais de toutes les ethnies et de toutes les Provinces pour les conduire vers la justice,  la tranquillité,  la fierté, l’honneur et le bonheur ? 
Excellence ! Beaucoup ont espéré,  beaucoup ont longtemps entretenu  le rêve de te voir un jour Président de ce Gabon où tu as été traité comme un étranger, pas par ta faute uniquement, mais aussi par celle des hommes, renforcées par le sort et le destin. 
Comme pour les jeunes qui ne découvrent le bonheur qu’après l’avoir perdu, les gabonais ne t’ont pas compris et connu et ne te connaitront jamais. 
Pour terminer, je t’en supplie, pardonne ce ramassis de nullité et d’abrutis, infâmes jaloux et insignifiants qui, au crépuscule de ta vie, t’ont humilié, déshonoré  en te menottant avant de te mettre en prison sur la base de grossiers et détestables mensonges. 
Cet emprisonnement a provoqué en toi un déséquilibre biologique, psychique, psychologique et déclenché et accéléré la maladie qui t’a terrassé. 
Marc, je l’ai dit ailleurs, dans les mêmes circonstances et je le répète ici et maintenant. Le Christ a pleuré devant la sépulture de Lazare son Ami, non point par faiblesse, mais par ce qu’il connaissait l’identité de destin qu’il y avait entre son Ami et lui. Parce qu’il savait que le sens suprême de l’Amour n’est la naissance des mortels, mais la résurrection des morts.
Marc Saturnin NAN NGUEMA ! Puisqu’un homme comme toi doit aussi mourir !... Que Tout te soit Pardonné. Repose en Paix, Fier et Tranquille…
NZAM’ a DANG

1 commentaire:

  1. TRES BEL HOMMAGE A MON CHER ONCLE§§§TONTON MARC JE NE T OUBLIERAI JAMAIS!!!MAIS ALORS JAMAIS!!TA FILLE VIVIANE AFENE

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