17 oct. 2010

REPUBLIQUE DU MOYEN-OGOOUE : Unité politique, Pouvoir et Domination dans le Moyen-Ogooué - Partie 2/3

Avertissement 
Que mes frères et amis miénè du Moyen Ogooué et d’ailleurs, ainsi que mes autres compatriotes, ne jugent pas cet écrit au premier degré. Notre but est d’informer et de restituer une douloureuse et infâme Vérité, connue de tous à travers la République,  Vérité qui a été  tue trop longtemps par les tenants de la division et de l’embrigadement.                                                           
Pendant la durée du règne de feu Président Omar BONGO au sommet du pouvoir, la gestion du Moyen Ogooué dans tous les domaines a été confiée  à Georges Rawiri, son frère et ami, qui orientait et décidait de la quasi-totalité des actions, évènements et autres processus impliquant et concernant tant le destin et la promotion des hommes que l’organisation et le développement des structures.
Fin politique, très expérimenté et surtout craint par beaucoup, il a maintenu sous son joug les gens de sa génération et des générations suivantes.
Fidèle parmi les fidèles à Omar Bongo et à sa politique, l’homme a exercé, à la fin de sa vie, la fonction de Président du Sénat, dernier(e) né(e) des Institutions de la République et taillé(e) à sa mesure.




Georges Rawiri, Maître du jeu politique, appelé affectueusement « Doyen Politique »,  autant que tous les politiciens de sa suite dans la Province ont fait et font encore de « l’Unité des fils du Moyen Ogooué », Unité qui n’a jamais existé et qui n’existe pas encore, une composante permanente et fallacieuse de leur discours politique.
En réalité, l’Unité, l’équilibre et  l’harmonie tant vantés et claironnés  par les politiciens ou pseudo politiciens migovéens,  ont été construits sur les faux semblants et la duperie dont le groupe Fang est aujourd’hui la principale victime. 
Fondé sur la domination, la ruse, le mépris et l’égoïsme, les politiciens du pouvoir ont, dans les faits, bâti leur long règne sur la division des citoyens riverains pour mieux  défendre et préserver leurs intérêts partisans, individuels et claniques. Leur discours démagogique a endormi les populations tandis que dans le même temps, leurs actes et leurs décisions favorisaient en priorité leur groupe communautaire.
En 1990, à l’avènement de la Démocratie, la partie de la population locale opprimée avait pensé que la pratique de la gestion politique des ressources humaines du Moyen Ogooué à l’ancienne, faite de favoritisme, allait laisser place à une logique nouvelle fondée sur l’impartialité et prenant en compte les valeurs intellectuelles, morales, techniques, démocratiques et légales.
Hélas, la Géopolitique en vigueur depuis 1967, en s’intégrant la Démocratie en 1990,  a eu pour effet, en s’habillant de cette dernière, d’accentuer le système de promotion au profit des parents, amis et connaissances.
Les hommes politiques ont continué à privilégier l’épanouissement des ressortissants de leur communauté linguistique et y ont associé ceux qui étaient corvéables à souhait ou d’autres qui, diplômés ou sans formation,  faisaient montre de peu de personnalité, et affichaient leur servile et  avide appétit pour les biens autant que leur propension à servir de « faire valoir » à l’hideux système de pouvoir sans partage institutionnalisé par les Maîtres du jeu politique local et leurs affidés.
Dans le Moyen Ogooué, en 42 ans, de 1967 à 2009, sous la conduite d’un stratège politique, une communauté de quelques membres a dominé sur la vie et les activités sociopolitiques, économiques et financières de la Province : fonctions ministérielles, fonctions politiques et électives, hautes fonctions administratives, représentations diplomatiques et dans les Conseils d’Administration, les Directions Générales des Sociétés des secteurs public et privé, les Institutions et les Régies financières…Tous les postes juteux, faiseurs de milliardaires, ont été et sont encore majoritairement occupés par les ressortissants du même milieu linguistique.
La gestion des projets de développement régional était confiée à un cercle restreint de fidèles qui touchaient des revenus non négligeables en affichant un innocent comportement et une modestie de façade.
Le résultat logique visé par cette pratique et son critère de réussite sont la création à un pôle l’enrichissement d’une minorité et de l’autre, l’appauvrissement de  la multitude.
Nous ne prétendons nullement que des Fang du Moyen Ogooué n’ont jamais occupé des postes importants au Gabon, ou qu’il n’y a point de miénés capables d’occuper de hauts postes.
Ce que nous affirmons, et qui peut se démontrer très aisément, c’est qu’au regard de la quantité et de la qualité des cadres véritablement diplômés et compétents en présence, les minoritaires, et souvent parmi eux, les moins bien formés, occupent parfois des fonctions sans commune mesure avec le niveau de formation et d’expérience exigé pour les postes à pourvoir.
La Démocratie dont se réclame le pays  repose sur la loi des nombres, tant pour la prise de décisions que pour l’action pratique.
Ainsi, une population multi communautaire, dont les responsables ont pour souci de valoriser ses meilleurs membres, doit prédéfinir les critères et les postulats à retenir pour ce faire.
Le choix de l’échantillon des membres retenus qui en découle fait partie de cette loi. Il est composé des éléments qui sont les plus  bénéfiques et rentables pour la population toute entière.
Base de Développement de Justice et de Progrès, la loi des nombres nous enseigne qu’après la fixation des critères et des postulats, c’est dans le groupe quantitativement le plus important que le pourcentage de trouver les caractéristiques recherchées est le plus élevé.
Pour l’exemple, les Défauts et les Qualités. La probabilité de trouver les défauts et/ou les qualités sera supérieure dans le groupe le plus peuplé où on trouvera davantage de voyous, de voleurs, d’assassins, de menteurs, de traitres etc… de même, il comptera davantage de gens de qualité, sages, intellectuels,  justes, travailleurs et vertueux.   
C’est par la démagogie, la tyrannie, la peur, l’appauvrissement, la trahison, la flatterie et le mensonge, que l’ancêtre logique du pouvoir colonial, qui consistait à ériger les minorités en dominateur des majorités, s’est appliquée avec rigueur et succès dans le Moyen Ogooué. La finalité étant de marginaliser et d’écarter les Fang de la gestion de la Province et partant du Pays.
La douleur augmente quand, par hypocrisie, on parle d’Amitié, de Fraternité et d’Unité dans un tel milieu.
Où est la place de l’Amitié, de la Fraternité et de l’Unité quand un groupe diabolise et nargue ouvertement et sans vergogne les autres ?
Où sont l’Unité et la Fraternité ; quand même, au sein de leur propre clan les uns traitent les autres d’esclaves ?
Et, qu’est ce qui explique une telle pratique ? Sinon la violence, la haine, le tribalisme, le mépris, l’imposture, la délation et le complexe qui sont notoirement et  universellement réputés être les armes d’autodéfense des faibles.
La connaissance ou l’observation simple des données sociologiques objectives de la ville de Lambaréné et des villages environnants confirment la terrible et ignoble problématique sociopolitique que nous examinons.
Cette problématique n’a jamais réellement été posée, examinée et débattue publiquement et véridiquement. Elle a toujours été grossièrement étouffée, sans jamais  faire l’objet d’un traitement sérieux permettant d’envisager un début de solution.
La solution à ce problème qui est né de la volonté des hommes politiques et étatiques de la province, dépend d’une volonté politique supérieure.
Ainsi, cette solution se trouve d’abord au sommet de l’Etat. Elle dépend, en premier lieu, de l’interventionnisme réparateur de l’Exécutif, du Chef de l’Etat secondé par le Premier Ministre qui peuvent engager le processus de réconciliation des migovéens sur des bases justes, durables et fiables.
En dehors de l’Exécutif, la solution se trouve entre les mains des parias de la Province qui posent, plus que par le passé, ce problème avec acuité.
Le contexte dit d’Emergence gagnerait à faire justice, en trouvant la Solution adaptée à cette inique situation qui est presque unique dans un pays qui veut consolider son Unité Nationale et où les divergences, dans les choix et les positionnements politique,  font désormais partie de la démocratie sociale.
La Solution réside dans la répartition et le partage équitablement proportionnés des responsabilités, des missions, des obligations et des devoirs  au sein des lieux de pouvoirs locaux et nationaux.
La pratique transparente du vote démocratique se fonde sur le fait majoritaire, un homme une voix, qui détermine les résultats  électoraux.
L’électorat Fang est parmi, sinon le plus important du Moyen Ogooué. Mais, dans les nominations post électorales, les Fang ont souvent les postes de délégués (Ministre), de suppléants (Député, Sénateur) de vices (Conseil départemental), de Conseillers, de chargés de missions…
Les Fang sont donneurs de pouvoir par leur vote, qui est souvent acquis à coups de millions versés par des puissants riches qui prennent part aux prises de décisions pour l’attribution des responsabilités et des fonctions en faveur des leurs.
On doit à la vérité de rappeler que toutes les Entreprises et les autres actions déterminantes de développement de la Province du Moyen Ogooué, les meilleurs postes de cadre, les meilleurs ministères et fonctions électives ont été principalement occupés par les ressortissants du groupe miénè : AGROGABON, SOMIMO, CNSS, CNAMGS, BGD, SEEG, AGRIPOG, SNBG, TPG, Domaines, Impôts, Douanes, Ministère des Eaux et Forêts, du pétrole, Député et Sénateur de la Commune, Présidence du Sénat, et bien entendu de nombreuses Présidences de Conseil d’Administration pour ne citer que cela au niveau élevé.

Localement à Lambaréné par exemple, aucun ou très peu d’agents  nommés responsables des services représentants les ministères et autres organismes sont des Fang (homme ou femme) : Trésor, Impôts, BGD, Centre de pêche, CNAMGS, Mines, CTA, Promotion féminine, Hôpital Général, CAISTAB, CNI, Secrétaires Généraux des Mairie et Assemblée Départementale, haltes garderies etc… 

Comble d’humiliation et de déshonneur, un haut cadre Fang, d’un âge respectable, qui occupait une fonction de Conseiller au Senat avait été éconduit puis  chassé de son poste par la Maîtresse Anti-fang des lieux.
Cette problématique qui est ancienne ne concerne qu’indirectement le nouveau pouvoir et le nouveau Chef de l’Etat, qui, sans l’avoir créée, en hérite avec ce qu’elle a socialement et politiquement de répugnant et de navrant.
L’affirmation de la volonté de la traiter pour lui trouver une solution est éminemment  attendue par la communauté nationale qui en a conscience. Cette solution sera démonstrative de la logique et de l’orientation politiques gabonaises novatrices du nouveau Chef de l’Etat et ses collaborateurs.
L’on continue à dire des Fang tout ce qui est susceptible de pousser ceux qui ne les connaissent pas à les maudire, à les fuir, à les détester et à les diaboliser.
Les Fang sont des assassins, des rebelles, des opposants sans limites, des mangeurs d’homme, des envahisseurs ; arrogants, tribalistes, etc  « Tout Sauf Fang » entend on dire ici et là… Ô rage, Ô désespoir Ô ignorance ennemie…
Le machiavélique plan anti-fang en cours de confection, concocté par quelques ringards, doit être dénoncé.
Qui donc peut témoigner avoir surpris les Fang festoyant autour d’une agape composée de viande de corps et de sang d’homme de race jaune, rouge, blanche ou noire ? Personne !
L’image et la présentation  offensantes et abjectes des Fang sont répandues, non seulement au Gabon parmi nos compatriotes, mais aussi en Afrique et à l’étranger, en particulier en France.
Ils disent - et les Fang le savent - qu’un Fang ne devra plus jamais diriger le Gabon.
L’appauvrissement et la marginalisation généralisés des cadres Fang relèvent de ce plan.
Voilà une question socio politique hautement importante et d’une grande portée historique et humanitaire. Cette préoccupante question doit être froidement analysée et examinée par tous : les Fang et les non Fang qui se réclament du patriotisme, qui sont détribalisés et sans complexes ; mais aussi par les peuples amis du Gabon dont la France.
Le Français étant, de notre point de vue, la nième ethnie du Gabon.
Cette Question est  par excellence, la « Question politique et Nationale », celle qui devrait faire partie des débats de l’après Omar Bongo Ondimba et du commencement du nouveau règne du Président Ali Bongo Ondimba.
Dans un pays qui a besoin de ses citoyens pour se développer, il est suicidaire qu’une composante considérable du peuple soit  marginalisée sous la propagande aux accents guerriers débités par quelques stipendiés passéistes et renégats.
L’Emergence passe par la revalorisation des citoyens sérieux et compétents de toutes les Provinces et de toutes les Communautés linguistiques du Gabon, dans tous les secteurs d’activités et pour toutes les formes d’emplois et de formations.
Dans les temps à venir, le Moyen Ogooué sera davantage connue dans le monde.

En plus de la présence de l’hôpital Schweitzer, la province contribuera significativement au développement local et du Gabon,  grâce aux prometteuses perspectives  sur la présence de gisements de gaz et au pétrole dont la production est débutante.

1 commentaire:

  1. Je me rend effectivement compte,qu'en tant qu'intellectuel de la province,votre frustration est grande!Pourtant,vous le dites si bien M. NANG-BEKALE,"toutes les composantes socio-ethniques" de la provinque du Moyen-Ogooué ont eu leur "part du gateau"...Objectivement,d'où provient la justification de votre argumentaire? Elle vient du fait que le poste les postes les plus juteux,dites-vous,sont attribués aux "myènès"...Mais hormis celui de Président du Sénat,tous les autres postes,aussi juteux les uns des autres, ont fait l'objet de visites,mêmes brèves,des autres ethnies dont les Fangs!Vous les avez cités vous mêmes plus haut!...Vous l'affichez si fièrement votre diplôme d'Etat,j'en déduis que cette frustration,légitime soit-elle,vous as poussé jusqu'à ce niveau d'étude et je vous en félicite.Cependant,un homme instruit de votre rang,en plus en sciences politiques,est parfaitement averti que la géopolitique est un instrument qui ne tient nullement compte de tous les caractéristiques énumérées dans votre article,surtout en termes de compétences,ne venez donc pas trahir de la tradition coloniale...Aussi,vos solutions m'incommodent fortement,car elles visent,selon mon entendement,à réparer l'injustice,en positionnant,dans un discours que vous n'avouez,l'ethnie majoritaire de la province,les Fangs,qui selon vous,compterait le plus grand nombre de cadres au regard de la proportion que vous occuperiez dans la province.Et,ne vous méprenez pas,je lis votre article avec la plus haute objectivité que me permet ma personne.JE DIS,NON!POURQUOI?Le système qui a garanti cette façon de faire et de vivre dans notre province est essoufflé,est à l'agonie,et donc est appelé à mourir,et ceci,dans un avenir plus proche que nous le pensons...Vous l'avez dit vous-même,la mixité de notre province en fait d'elle une particulière.Si aujourd'hui,la communauté Fang revendique,toutes les autres communautés désormais légitimes et légales feront autant...Il est vrai,et nous le reconnaissons de manière unilatérale,la gestion de la province ne s'est pas opérée de façon équitable,et nous en pâtissons tous,à ce jour.Quel est le migovéen qui pourrait prétendre être de lignée pure?il n'en n'existe pas!Pour cause M. NANG-BEKALE,la mixité,les mariages opérés par nos ascendants!Fangs,Myènè ou Miéré,nous sommes tous coupables de la trajectoire qu'a pris notre "bijou endormi"..!C'est bien que d'avoir dénoncé,mais c'est mieux et réaliste de reconnaître que le "débat" que vous attendez n'aura jamais lieu.Aussi,je me refuse de croire à une quelconque division au sein de la province,frustrations oui,mais elles existent partout dans le Gabon.La solution,elle est simple,"encourager les mariages entre les communautés de la province"...je continue donc de lire

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