17 août 2011

POUR QUI SONNE LE GLAS

Au suivant, au son du glas ! Il eût le premier qu’on crût le dernier, puis un autre, puis un autre encore…que dit Dieu ? Au suivant !

Le Monde et avec lui l’Afrique tangue sous les coups assénés par les populations, lasses de l’injustice, de la gabegie, de la corruption, bref, de la mauvaise gouvernance leurs dirigeants. A ces spontanés et violents mouvements de révolte s’ajoutent les catastrophes naturelles ou celles provoquées par les constructions humaines destinées pourtant à améliorer la vie des citoyens. Tremblements de terre, raz-de-marées, accidents nucléaires, rejet des gouvernants sont autant de signes qui préviennent les dirigeants et les peuples du monde de ce qu’ils  peuvent récoltés quand ils sèment le mal et la domination qui ressemble à l’esclavage.

Les révoltes populaires qui ont éclaté au Nord se dirigent lentement mais inévitablement vers le Sud. Mises à part les grossièretés de la Cote d’Ivoire, la vague roule en zone noire africaine et frôle déjà le Nigeria, le Burkina et le Tchad sans se soucier ou considérer que le régime est de type anglophone ou francophone, et toujours en période post-électorale. 



On peut supposer que les Conseillers des Etats qui ne sont pas encore touchés sont à pieds d’œuvre pour échafauder des stratégies destinées à faire face à tout soulèvement populaire dans leur pays : quartiers populaires, hommes politiques influents et estampillés opposants, soldats officiers ou pas, sages religieux, jeunes patriotes et tous ceux qui pourraient apparaitre comme nuisibles et dangereux sont fichés. Les quartiers dits populaires sont placés sous haute surveillance, les conversations téléphoniques sont écoutées et, la moindre information « anti-pouvoir » est passée au crible. Voici ce que préconise un Conseiller, un vrai, quand on est en présence d’un phénomène aussi dangereux et contagieux. La conséquence logique est l’armement des forces de maintien de l’ordre interne et de défense des frontières et, comme on peut tout faire avec les baïonnettes sauf s’asseoir dessus, on se prépare à les utiliser.

Si certains Etats, tels la Guinée Equatoriale, la Guinée Conakry, le Gabon ont passé avec plus ou moins de bonheur la période post-électorale présidentielle, d’autres pays Africains ; la RDC, le Cameroun, le Mali entreront en phase électorale dans quelques mois. Cette perspective est très importante pour voir comment ces scrutins seront organisés et gérés par ces Etats ; et quelle sera la place de la cogérante Communauté Internationale dans ce processus. 

Maintenant que l’accession à la direction des Etats n’exige plus des candidats un profil particulier, il faut laisser les peuples choisir librement et dans la transparence leur Président. On connait des pays où acteurs de cinéma, journalistes, musiciens, économistes, historien, syndicalistes et autres ont été élus à la magistrature suprême par leurs populations. Cette évolution impose la pratique d’une rigoureuse transparence qui donnerait à chaque postulant ses résultats réels. Pour éviter les tueries et les usurpations de toutes natures de la fonction la plus élevée d’un Etat, en favorisant l’arrivée normale au sommet du pouvoir à tout postulant, il faudrait revoir les conditions électorales dans les pays africains. 

La généralisation des scrutins à un tour est une ineptie qui démontre la négation de la Démocratie. Comment des Etats peuvent-ils instituer une élection à un tour dans des pays polyethniques et parler de paix et de repli ethnique quand le mode de scrutin à un tour, politiquement voulu, est intrinsèquement favorable au vote ethnique et porteur du repli identitaire ? Nos pays noirs sont soumis à une double domination interne et Internationale qui sont les principales causes de leur développement attardé. 

L’Afrique gagnerait à se décomplexer et à mettre en place des systèmes endogènes de gestion de ses pays. Parce qu’ils reçoivent de l’aide des Etats des pays développés, les dirigeants noirs ne se sentent pas  au niveau de leurs homologues du reste du monde et ne voient dans leurs mains qu’ils serrent que les mains qui leur donnent alors que ces poignées de mains, les accolades et autres rires et sourires ne sont que fallacieux et démagogie. S’il en est ainsi c’est que Dieu l’a voulu me disait un jour un vieillard qui avait trimé comme marmiton au service d’un blanc qui exploitait les forêts au Lac Azingo. Pour le vieil homme, Dieu avait maudit le noir et bénit le blanc qui est son fils bien aimé et à qui il a tout donné en destinant le noir à son joug. Voici comment le noir, par des considérations infondées, a toujours placé le blanc au-dessus de lui. 

Tout a commencé par l’esclavage quand des pères de familles livraient leurs robustes fils aux marchands blancs qu’ils ne connaissaient ni d’Adam ni d’Eve, pour obtenir en retour des coquillages, de l’alcool et autres résidus de cailloux que ces illusionnistes faisaient passer pour des choses précieuses. 

Les vestiges de l’esclavage et de la colonisation tomberont avec les Chefs d’Etat fantoches. Pourquoi les nouveaux chefs d’Etat qui osent affirmer leur personnalité et tracer une voie audacieuse pour le développement de leur pays sont traités comme des personnes indésirables ? Pourquoi la décision des dirigeants gabonais de ne plus exporter du bois en grumes a-t-elle provoqué un malaise dans les relations franco-gabonaises ? Pourquoi annoncer un an après le scrutin que c’est MBA OBAME qui a gagné les élections ? Tout cela relève d’une volonté de nuisance qui cache mal une volonté de domination. Les peuples du monde entier exigent le respect ou la restauration des valeurs. Et, la Justice est l’une des plus prisée. Nous voilà tous prévenus : politiciens, technocrates, société civile, confessions religieuses, gens d’armes et les autres.




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