13 sept. 2012

VULGATES D’INITIE : LA MORT, LE SACRIFICES ET LES CRIMES RITUELS.

autregabon
Pour mon bien, mon bonheur et ma joie, je te tue » semblent dire les chasseurs des organes humains pour assurer leur ascension sociale et leur bien-être matériel et financier. Quand un humain tue un autre pour des besoins fétichistes, trois esprits au moins sont en relations : celui de l’assassin qui a besoin d’un corps et de son esprit, celui de la victime qui les lui fournit à « contre cœur » et celui du féticheur sorcier qui exécute le travail pour le compte de l’assassin. Trois esprits de Dieu qui entrent, au présent, dans un processus macabre mais qui est en réalité un rendez-vous, pour un procès à venir, avec le défunt et tous les siens. Le jour de la mort vaut mieux que celui de la naissance et l’Amour de Dieu est différent de l’amour de diable. Nous vivons tous pour un seul jour : celui de notre Mort.

Suivant le dictionnaire, le terme rituel est, l’ensemble des règles et d’habitudes fixées par la tradition.

En psychiatrie, c’est un trouble obsessionnel caractérisé par un geste répété, stéréotypé et compulsif.

En sociologie, le rituel est l’ensemble des comportements codifiés, fondés sur la croyance en l’efficacité constamment accrue de leurs effets, grâce à leur répétition.

Quant au crime, il est défini à la fois comme un meurtre et/ou un assassinat ; c’est l’action de tuer volontairement et avec préméditation un être humain. A partir de ces « définitions», on ne peut plus s’étonner du caractère répétitif des tueries qui ont cours au Gabon depuis plusieurs années.

Le crime ne devient un rituel que lorsqu’il est répétitif. Cependant, le crime peut être commis une seule fois par la volonté d’un individu ou d’un groupe d’individus d’une communauté soit pour éliminer un membre barbare de cette communauté, soit pour des besoins fétichistes, soit pour honorer le serment d’un Etre.

Dans tous ces cas et pour ces raisons, la Volonté de tuer justifie l’acte de tuer. Mais, pour que la mort soit donnée, il faut qu’elle soit décidée par consensus par les meurtriers ou entre les meurtriers et la victime.

Pour exemple : il y a longtemps, au lac Ezanga, au village Fang dénommé Alongja, dans la Province du Moyen-Ogooué, un homme du nom de Marcel Mba Obame Angoue a été tué foudroyé en plein jour. Sa mort, dit-on, avait été décidée en secret par un groupe d’habitants du village pour faire en sorte que le village ait une réputation, un rayonnement et une célébrité durables en constituant « le pôle d’attraction » de la contrée.

Le choix avait été porté sur cet homme parce qu’il présentait des qualités qui faisaient de lui, une parfaite offrande recherchée par les riverains pour la gloire leur village. La victime était stable dans son ménage, habile dans ses activités productives quotidiennes, en conflit avec un notable pour une question de dot et surtout il était « l’écrivain indigène » local, une sorte d’intellectuel qui rédigeait, certainement en français « petit nègre » les évènements : plaintes, jugements, naissances, mariages et autres faits relatifs à la vie des riverains destinés à l’Administration coloniale.

Dans ce cas, le meurtre était présenté comme un sacrifice nécessaire fait pour le bien de tous. La pratique du sacrifice humain a toujours existé chez tous les peuples du monde depuis des siècles.

Mis à l’épreuve, Abraham consentit à donner, son fils unique Isaac à Dieu à la demande de ce dernier qui l’en empêchât au moment de le décapiter. Plus tard, c’est son propre fils que Dieu fait mourir de façon atroce en compagnie de voyous scélérats après avoir donné aux dirigeants et aux habitants d’Israël la charge d’exécuter un projet monté d’accord parties entre Dieu en complicité avec son Fils.

L’assassinat de Jésus peut être considéré comme le mélange de trois volontés : celle de Dieu, la sienne propre et celle de ses contemporains. Cette violente et triste mort est devenue la merveilleuse promesse et le symbole de l’espérance d’une céleste future félicité éternelle pour ses adeptes. Tous ceux qui croient en Christ sont à la fois complices de son meurtre et héritiers de la mystique promesse.

A la différence des crimes rituels qui sont par nature crapuleux, dégoutants, sacrilèges avec pour finalité de fournir des parties du corps humains pour la recherche du pouvoir et de la puissance durant la vie sur terre, le crime sacrificiel s’en différencie en ce qu’il relève d’une offrande collective et surtout qu’il se fait une seule fois.

Si au cours d’une vie, un homme ou une équipe d’hommes (les femmes comprises) ont recours à d’incessantes prises, leurs actes deviennent de la sorcellerie et du vampirisme qui relèvent du diable, et ces hommes deviennent pour toujours enfants et disciples du diable.

Lors du sacrifice rituel consensuel et volontaire, l’esprit et la chair du sacrifié doivent se séparer avec violence et brutalité. Ainsi sanctifié, cet esprit devient une offrande destinée non point seulement au bonheur des humains, mais surtout à la gloire de Dieu qui le récupère. Dans ce cas, la prise n’est pas partielle, pas par morceaux, elle est totale et entière.

Le peuple Fang pratiquait l’ancestral sacrifice humain communautaire qui se distingue des assassinats pour une gloire personnelle. En se servant de la mort de l’homme pour les besoins des vivants, le peuple Fang, à la différence des autres groupes, ne s’approprient pas par ablation les parties charnelles molles du corps. Ils reçoivent d’un donateur des ordres parlés sur la partie de son corps qui n’entre pas en putréfaction au même titre qu’un individu offre gracieusement, de son vivant ou peu avant sa mort, un organe de son corps pour sauver un vivant malade pour sa guérison par la greffe de cet organe.

On ne prend pas de force et sans volonté partagée, le corps et l’esprit de son prochain, comme le font les impies d’aujourd’hui. On les obtient en héritage par une alliance et un accord scellés par un serment. Et, dans ce cas, l’offrande se fonde sur la parole de celui qui se donne volontairement en holocauste par amour pour celui qui reçoit et qui est l’élu.

C’est que, si le sens suprême du sexe est la naissance des mortels, le sens suprême de l’Amour est la résurrection des morts et l’unique et ultime rendez-vous avec l’au-delà.

Ceux qui tuent volontairement un être humain pour leurs propres intérêts se condamnent à affronter leurs victimes peu avant leur décès et surtout après leur mort physique.

L’ignorance de l’essence de nos saines coutumes, l’initiation aux rites et mystères non maîtrisés l’insuffisance de préparation morale et spirituelle, l’accès rapide et facile et la foi légère, la méconnaissance des enseignements divins, le manque de confiance en soi, la pauvreté et la misère, l’égoïsme, la méchanceté et les ambitions démesurées sont les principales causes du recours répétitif aux crimes rituels par certains de nos compatriotes.

L’Homme qui est spirituellement convaincu de sa condition de « créature à l’image de Dieu » et qui, par l’initiation à l’universel mystère christique, a compris le sens caché et le secret de la mort, un tel homme est totalement incapable de donner la mort, par lui-même ou par personnes interposées, pour sa grandeur et son bien être terrestre passager.

L’onction divine dispense cet homme de pratiquer la mort intéressée de son prochain pour son « bonheur ».

Le passage sur terre est une étape-épreuve incontournable pour apprendre à se connaitre et à connaitre Dieu pour que chacun de nous se prépare librement au passage du fini à l’infini, des ténèbres à la lumière, du solide à l’éthéré, de la poussière à l’esprit, du visible à l’invisible, de l’éphémère à l’Eternité.

Heureux ceux qui ont le cœur pur, ils verront Dieu !

Heureux ceux que la grâce de Dieu a touché, ils s’en tiennent à la Connaissance, à la Justice et à la Vérité !

Que faire pour que ceux qui assassinent en conscience comprennent que tuer c’est bâtir un enfer, c’est un acte qui ne peut jamais être pardonné.

Vanitas vanitatum omnia vanitas.









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