1 août 2013

ENDELE... MELAN... MBA OBAME : POUVOIR ET FÉTICHISME POLITIQUE.

En Démocratie ou dans ce qui y ressemble,  la critique et la contradiction sont constitutives de ses  attributs. Cela ne veut nullement dire que la vie, la santé et l’état physique d’un homme affaibli et en dégradation deviennent objets de railleries ou de jouissance. Nous nous connaissons tous ou presque au Gabon pour avoir peu ou prou pris part aux importants événements qui ont marqué notre pays au cours des 30 dernières années. 

Quand l’un de nous est en situation de très grande précarité, caractérisée par la maladie pouvant se terminer par la mort, nous devons être mesurés et circonspects dans nos propos et compatissants par notre attitude. 

Nous n’avons pas le droit de nous réjouir des peines, des douleurs et des maux des autres. Quel que soit l’individu, son sexe, son ethnie, sa fonction, son appartenance politique et ses actes ; la morale nous impose la retenue. 

Personne ne souhaite souffrir, être malade, vieillir et mourir. Tout cela est inscrit en nous comme les étoiles à la nuit. 

Mba Obame est très malade, tout le pays le sait. Cela doit suffire pour  lui manifester un peu de respect, de considération et de fraternité. 

Mais, comme  le Gabon est désormais installé sous l’emprise du mal, plus rien n’a de valeur. Et, si les cadavres déchiquetés n’émeuvent plus grand monde, il est compréhensible que pour les impies, un corps malade et squelettique devienne source de défoulement  et de moquerie. 

La lutte politique est une activité, un jeu, un processus si tortueux qu’il faut y introduire un minimum de tolérance et de morale. Ceux qui jeunes ou adultes, ont connu la prison, la torture, la maladie, la solitude et les privations pour cause de positionnement politique, savent qu’aux moments de profondes détresses, l’on a besoin de savoir qu’il y a dans la foule des biens portants libres et heureux, des Êtres qui sont conscients de la douleur des souffrants. 

Certains médias ont publié,  avec des commentaires cyniques et idiots, des photos d’un AMO visiblement fatigué, amoindri et en partance… 

Qu’il soit fait par conviction, par haine ou pour  défendre des intérêts partisans, cet acte est odieux, inamical et diabolique. 

Nous avons combattu de puissantes personnes dans notre pays sans jamais souhaiter, ni leur mort, ni leur déchéance moral et physique. Le cynisme qui se dégage du traitement de l’image d’André Mba Obame par le « Douk Douk », n’a d’égal que l’horreur qu’un crime rituel exhale. 

La vie d’un humain n’a pas de prix, elle est à toute autre semblable, égale et appartient à Dieu. Seuls ceux qui considèrent que le mal peut conduire au bien blasphèment la vie. 

Notre chance est de pouvoir nous adresser à la minorité de gabonais qui lisent nos articles publiés dans ce blog. 

Cette tribune nous permet ce jour, sans être journaliste, de dire que trop souvent, certains hommes d’opinions franchissent trop facilement la ligne rouge qui est un élément constitutif de la morale. 

Quand on est prêt à tout pour gagner facilement de l’argent et pour durablement se positionner ou conserver une place du « bon côté politique », celui du pouvoir d’Etat, on se rend disponible au service de toutes les laideurs et des toutes les saletés. 

Les stipendiés de tous bords et les renégats à toutes les idéologies jamais à aucun pouvoir ne se rebellent, ni au pouvoir despotique, ni au pouvoir de l’argent frelaté dit argent du diable, argent du sang. 

Le patriotisme nous invite à servir notre pays sans passion et sans haine, en restant fidèle aux valeurs basiques qui font de l’homme une digne créature. Les honneurs faciles et l’aisance matérielle ne sont rien d’autres que souffle du vent et partant, passagers. 

A Mba Obame, tu as fait ce que certains de nos frères ont fait…de erreurs  fatales….Tu as commis les fautes qui se sont inscrites dans ton ascendance, ton Âme et ton Esprit. Tu ne peux pas ne pas savoir ce qui t’arrive et la manière dont ton va vers eux. Je te comprends parfaitement, sans être d’accord avec ta trajectoire. Retournes-toi vers ton père, ton grand père, ta mère et ta grand-mère. Visionne ton enfance, revis ton parcours politique et professionnel… Ouvre ta bouche et parle à ceux qui sont habilités à t’écouter. Tu le sais, tu es mon grand père par ton nom… MBA OBAME. 

Les photographies de toi publiées par le Douk Douk sont pathétiques. Elles m’ont totalement bouleversé. Puissent tes amis et frères ne te laissent point tomber et t’assistent.          

1 commentaire:

  1. n'etant pas du meme bord politique que mba Obame j'aprouve votre analyse plein de bon sens mais que voulez vous on Gabon on ne respecte plus rien

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