10 oct. 2013

LES ELECTIONS AU GABON : LE NAUSEABOND FUMIER POLITIQUE

C’est désormais une pratique habituelle, nationalement répandue, et jamais châtiée. A l’approche de chaque échéance électorale, un crapuleux crime de sang est perpétré dans une des provinces du pays. Chers frères et amis ! Trop c’est trop ! Arrêtez le massacre… 

Dans quelques semaines, les gabonais  vont aller aux élections pour donner mandats à d’autres gabonais. Et, comme toujours en pareilles circonstances, la poubelle politique va répandre sa fétide odeur dans les différentes localités du pays. 

Déjà, nous apprenons qu’à la province septentrionale du pays, un compétent cadre, père de famille vient de mourir, empoisonné par une donzelle qui vraisemblablement,  l’aurait  entrainé dans un guet-apens. Il a été trouvé mort allongé dans un lit. 

Dans d’autres endroits, d’autres actes tout aussi répugnants seront commis par des compatriotes qui ont intégré en eux que la mort de leur prochain doit servir à leur semblant de bonheur. 

Pour le commanditaire, le bonheur de continuer à avoir de l’argent en masse, les honneurs et le pouvoir, fut-il local. Et, pour l’exécutant-assassin, celui de percevoir quelques billets sales. Deux personnes complices aux mains, aux cœurs et aux billets sales unies par une misérable cause. 

Au Gabon, chaque jour apporte sa part de douleur. Chaque jour et quelque part, nous côtoyons les voleurs, les menteurs, les assassins et tous les imposteurs et vauriens cachés qui désolent et pervertissent le pays. Aucun palpable indice n’indique la nature profonde de l’homme. 

Par le salut, nous serrons sans le savoir les mains des impies ; celles qui ont tenu une arme ou un poison pour donner la mort. 

Ces catégories d’hommes sont présentes dans toutes les sociétés de la terre, elles forment une race en perpétuel développement. Les compétitions électorales offrent d’opportunes occasions pour observer et constater que l’argent amassé par les richards du Gabon sert avant tout à conserver les privilèges acquis, pour beaucoup, au prix de la honte, du déshonneur et du sang. 

Ces durs propos s’expliquent par les simples raisons que plus rien n’arrête certains individus à faire le mal. 

Quand une société banalise le crime, il ne reste plus rien ou très peu de choses pour sauver la morale sociale de la déchéance et pour unir les habitants dans la Concorde, la Fraternité et l’Amour. Plutôt que de voir en son voisin un frère, on est poussé de voir en lui un possible criminel, un être potentiellement dangereux. 

Le crime, en tant que paroxysme de la violence, n’a pour conséquence que de désunir, d’affaiblir et de détruire les relations entre les habitants, entre les familles. 

La forte imbrication entre crimes crapuleux et crimes politiques rejaillit négativement sur l’image politique de l’Etat, sur la psychologie du peuple, et sur la mentalité du citoyen. 

Quelle prison, quel enfer pour ceux qui vivent, des années durant, avec logé au fond d’eux, la présence vivace du souvenir d’un crime exécuté ou initié. 

A certains instants de la vie, tout homme, quel qu’il soit, se retrouve face à lui-même. Seul, allongé dans un lit, au volant d’une voiture, dans un bureau ou assis sur une cuvette de w.-c. il se consulte, s’interroge, se parle et se regarde en vérité avec pour unique témoin sa conscience.

A ces moments de divines solitudes, il ne peut plus se mentir. Il est obligé d’affronter la réalité, de s’auto confesser ses mauvais actes, et de rechercher ceux qui lui paraissent bons pour les séparer d’avec les mauvais. 

C’est l’instant où toute créature humaine retrouve son Dieu, son ciel et commence à implorer, muet, le pardon de ses actes maléfiques. 

La politique est par excellence le terrain de cette situation quand, énergique, ambitieux, téméraire et audacieux, l’homme politique se croit inoxydable, et entreprend tout ce qui est à sa portée pour ses intérêts, en oubliant jusqu’à sa mort future. 

La politique avilit davantage ses professionnels adeptes, plus qu’elle ne les améliore. Les flatteries, les courbettes, les demandes d’aides des faibles et des nécessiteux, plus que leur vote, sont les sources du pouvoir et de la puissance des hommes politiques qui s’obligent à s’enrichir continuellement pour dominer la multitude. C’est de là que naissent, les pratiques d’achat des votes, de paresse d’esprit et de corps, de résignation, d’indifférence et d’abstention devenues faciles et courantes. Elles s’installent dans le corps social et électoral ; bafouent la légitimité des dirigeants et la souveraineté de l’Etat ; favorisent l’incompétence et la corruption pour finalement ramener l’homme politique à l’animalité. 

L’un des attributs normal de la politique est l’impulsion du progrès de l’humanité à travers l’organisation des idées et des convictions chez l’individu ; l’organisation des idées, des principes, des valeurs communes dans les partis et associations  et l’organisation de l’action publique au sommet de l’Etat pour assurer le bien-être de tout le peuple. 

Les politiques économique, culturelle, de la santé, de l’éducation, familiale, sociale, budgétaire, de la décentralisation, de développement, internationale etc. devraient d’abord être améliorantes. C’est en cela qu’une large partie du peuple donne mandat à un groupe  de gens pour conduire son destin dans la confiance et le respect des valeurs consacrées ; au premier chef desquelles le respect de la vie et l’amélioration continuelle des conditions d’existence. 

Tout responsable qui extirpe ces valeurs du milieu du peuple pour les manifester, les incarner et les traduire en actes de progrès collectif, est naturellement adulé des siens. La confiance entre un peuple et ses dirigeants est scellée par le vécu de ces valeurs. Un peuple sait aimer quand il se sent aimé ; de même, qu’il hait quand il est trahi. L’aspect originel noble de la politique a été assassiné au cours du temps par l’homme. 

Pour autant, la noblesse de la politique n’a pas disparu par ce qu’elle portait en elle sa fin, mais bien par ce que les hommes qui sont ses supports sont ambitieux, intéressés, vénaux, égoïstes, éphémères et  insatiables. Dans sa quête de puissance et de pouvoir, l’homme politique renonce aux prescriptions et aux grâces divines pour se tourner vers les pratiques subalternes des hommes maléfiques. 

L’anthropomorphisme poussé à l’extrême le conduit à vouloir se substituer à Dieu par l’utilisation détournée des autres éléments de la création, par l’exercice de l’autorité et par l’argent. Le Pouvoir dont le but est de paraitre et de dominer est différent du Pouvoir qui entreprend l’amélioration des conditions d’existence de l’Etre. Nombreux à travers la planète prennent le pouvoir, soit pour tuer en faisant la guerre aux autres peuples, soit pour s’enrichir et appauvrissant son propre peuple. 

Depuis des décennies, les dictatures du monde ont changé de forme et de méthode. En se parant du costume démocratique, elles légitiment ou légalisent la violence pour lui donner une assise officielle. Aussi, les tueries et les massacres des populations sont désormais intégrés dans la gestion du pouvoir des Etats américains, européens, asiatiques, africains ; qu’ils soient riches ou pauvres. 

Au Gabon, il est de plus en plus évident que l’amitié n’existe pas. Le parjure, les fausses alliances, les faux-semblants, les fausses gentillesses, les fausses promesses, les rires et les sourires hypocrites, les poignées de mains et les embrassades de circonstance, la fourberie…la démagogie sont les caractéristiques de beaucoup de détenteurs du pouvoir. 

Façonnés dans un moule commun, certains hommes politiques gabonais sont si arrogants et imbus de leur puissance qu’ils n’envisagent pas s’en séparer un jour. Erreur humaine au regard des récents évènements internationaux et des dernières années de la vie du pays. Placé hors d’un processus normal, l’homme politique jeune et insensé est déstabilisé par son enrichissement rapide et facile. 

Par la nature de leurs activités, les milieux politiques sont devenus les lieux de rassemblement; un fourre tout où voyous, faussaires, diplômés compétents ou incompétents, faux diplômés suite au tourisme universitaire sont mélangés avec les hommes et les femmes honnêtes et dignes.  

La politique est devenue si dévoyée et si dépravée que la présence signalée d’une personnalité politique dans un quartier, un village ou tout autre lieu, est source d’inquiétudes et de peurs pour les simples gens. 

La politique et les hommes politiques n’inspirent plus confiance. Soupçonnés d’immoraux, de pervers et de toutes les tares que l’on veut imaginer, les hommes politiques sont devenus ou considérés par les populations comme une catégorie sociale dangereuse, voire infréquentable  ou fréquentable pour leur soutirer un peu de cet argent qu’ils ont pris quelque part. 

Il ne fait pas bon d’être homme politique, homme d’Etat, de gouvernement et de pouvoir. Au moment où va s’ouvrir le marché électoral, avec son cortège d’achats de votes, de voix, de conscience qui sont de véritables injures à la dignité des autres, je pense à tous ces compatriotes pauvres et démunis qui, pour 10.000 F ou des cuisses et ailes de dindon, de poulet, des morceaux de queue, de cotis et autres sacs de riz, de Régab etc vont confier leur sort pendant 5 années à certaines personnes veules, incapables de gérer les biens communs, sans relief et sans considération pour les autres. 

Ce qui compte, c’est être au pouvoir sans rien réaliser pour les populations. Si la politique est, en elle-même, sans problème ; les pratiques politiques en revanche desservent leurs acteurs. De prestigieux avocats, pilotes, médecins et autres professions libérales ont quitté leurs admirables professions pour s’essayer en politique et y devenir la risée du peuple. 

D’autres, prédestinés à l’action politique y ont passé des moments douloureux et dévalorisants, par ignorance, inexpérience, naïveté et imprudence… A chaque jour suffit sa peine ! 

Grâce à Dieu, il y a aussi parmi les équipes politiques de tous les bords, des hommes et des femmes d’une compréhension, d’une gentillesse, d’une modestie et d’une tendresse louables. Ces gens marquent une différence avec le gros des troupes, et forment l’exception qui confirme la règle générale. 

A mes lecteurs et aux électeurs, si un homme politique riche vous refuse l’aumône, il ne faut pas lui en vouloir, par ce que tu ne sais pas le mal qu’il se donne pour avoir cet argent. 

En revanche, si vous demandez à un homme ou à une femme politique et que vous recevez, dites merci et priez Dieu pour qu’il les bénisse parce que celui qui vous donne accepte de se dessaisir d’une fraction de bien acquise d’une façon que tu ignores…. 

Sache que « Qui donne au pauvre, prête à Dieu ». 

L’argent de la politique et des politiciens est réputé maudit, en le recevant, évoque Dieu et ait une bonne pensée pour ton donateur. 

Si le don est assorti de contrepartie refuse le, ou alors ne fais que ce qui te sied et avec lequel tu es en harmonie. 

Tu n’es pas obligé de voter pour celui qui te nourrit pour la durée de l’élection. Vote pour celui qui te semble fraternel, aimant et sérieux. Même s’il ne te donne pas un franc, il pourrait te donner mieux que l’argent : la tranquillité, la considération, la Paix, le respect. 

Si la volonté de transférer les compétences aux collectivités locales était réelle et dans le but de préparer la mise en œuvre de la loi sur la décentralisation, on aurait défini un profil type des futurs présidents des conseils locaux et le faire respecter aux partis politiques légaux lors de la confection des listes de candidature. 

Demain, certains conseils seront dirigés par des semi lettrés qui seront à la solde d’individus, certes riches, mais malfaisants et véreux. Dames que c’est triste ! 

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