21 avr. 2013

LA PAQUES CHRETIENNE : JESUS CRUCIFIE ET RESSUSCITE RESSUSCITE POUR TOUS.


La Pâque est un évènement majeur pour les chrétiens. Elle contient une dose d’émotion et de spiritualité indéniable. Le souvenir ou la pensée du Christ éventré pousse à la compassion, la tristesse.

Combien de fois la lecture du passage des évangiles, qui rapportent l’acheminement du Jésus vers la croix, a fait verser des larmes aux cœurs purs… La Pâque est le moment qui concentre la mission terrestre de Jésus, cet envoyé dont l’action a été inachevé et qui devait se poursuivre sans lui, mais avec un autre envoyé sans nom qualifié d’esprit Saint.

Jésus a permis à toutes les familles, à tous les vivants d’accéder à l’esprit saint qui « fait de nous une éternelle offrande à la gloire de Dieu ». La Pâque est la distribution de l’esprit saint au toute l’humanité.    

A son origine, dans sa présentation biblique publique, la Pâque est un festin qu’un le peuple se libérant de l’esclavage organisa au sortir de la servitude en Egypte. A cette occasion, on immola une bête, sans taches, belle et bien portant ; un agneau,  pour agrémenter le divin repas. Cet évènement festif réunissait le peuple chrétien juif, considéré comme peuple élu de Dieu. 

Très tard après, le repas pascal christique a donné à la Pâque une solennité et une dimension mystico- spirituelle désormais inégalables. En prévision de sa mort, Christ a réuni ses 12 fidèles apôtres autour d’une agape spéciale au cours de laquelle il a dévoilé quelques mystères qui relevaient de sa mission divine, de son devoir d’enseigner et d’instruire les hommes sur la puissance et la volonté de Dieu ; des qualités et des propriétés particulières du pain-chair et du vin-sang…
Aujourd’hui, on a tendance à oublier que la pâque c’est d’abord ce merveilleux repas secret, bien garni et bien arrosé, au contenu esthétique et spirituel marqué, pris par 13 gaillards barbus dont 12 étaient anxieux, interrogatifs, dubitatifs  et craintifs à la perspective de la dislocation du groupe après la mort annoncée par leur Maître, par lui-même.

Ce repas auquel tous les vrais initiés d’aujourd’hui auraient aimé prendre part et qui les met en appétit chaque fois qu’ils en lisent le récit et le vivent en imagination, s’est prolongé par la crucifixion au Golgotha de Christ Jésus, transformé en agneau.

Si l’animal destiné aux succulents mets de tout le peuple était égorgé puis dépecé au préalable par des spécialistes, en revanche, Christ-agneau a d’abord été mangé par un petit groupe  d’intimes, ses fidèles amis pour ensuite devenir la gloire de la multitude. L’agape christique semble avoir été marquée par le recueillement, la prière et les ultimes révélations du Seigneur entourés des disciples désemparés, dont le plus décrié, Judas Iscariote, doté d’une audace et d’une intelligence hors pair ; Thomas et Pierre dont les rôles et les comportements respectifs étaient définis d’avance.

Ironie du sort ou prédestiné, à deux reprises avant sa mort,  Jésus sera en compagnie des gens perfides et impies. D’abord au cours de la sainte scène dans la chambre haute, puis là-haut, au lieu du crâne.

En effet, après avoir  bien mangé et bien bu en compagnie de « faux amis », le Christ va se retrouver sur la croix en compagnie des vrais voyous, dont l’un le prendra à partie en l’invectivant. Trahi et renié par des proches qui ont mangé et bu avec lui à sa table et après qu’il leur ait dévoilé certains mystères, Christ sera ensuite injurié par un inconnu, compagnon condamné à mort en sa compagnie, qui lui demandait de faire la démonstration de son pouvoir divin.

De part et d’autre, le Christ est resté incompris, même de ceux qui avaient eu le privilège d’accéder à sa magie. La pâque est aussi un évènement de deuil fait pour la méditation, la réflexion, les pleurs pour mieux s’interroger sur la nature humaine, sa foi et sa relation d’avec l’au-delà. C’est à la pâque que chacun doit rechercher et trouver « le royaume de Dieu au fonds de lui ». La magie christique, quoique édulcorée, est traduite dans les évangiles en langage simpliste.

La raison de l’abaissement de l’œuvre mystico-divine de Christ a pour cause la superstition et de l’idolâtrie. Il faut aller au-delà de la description biblique pour ouvrir le cœur à la raison, à l’esprit, à la poésie. La religion, dit R.DENIS, a dénaturé les belles et pures doctrines de l’Evangile par ses conceptions de péché originel, de salut par la grâce, d’enfer et de rédemption… La religion a prêté à l’Etre suprême toutes nos faiblesses. Elle en a fait un bourreau spirituel qui voue aux derniers supplices les Etres débiles, ouvrages de ses mains. Les hommes créés libres pour leur bonheur, succombent en foule aux tentations du mal et vont peupler les enfers. Ainsi son impuissance égale son imprévoyance, et Satan est plus habile que Dieu ».

Malgré des limites, la Pâque est le couronnement de trois vérités éternelles : la complexité de l’unité de Dieu, l’insaisissabilité de l’immortalité de l’Ame et la difficile fraternité humaine. En cette période de deuil, Les chrétiens retrouvent la joie en se référant à la promesse de la vie éternelle qui découle de la mort de  Jésus qui, après avoir tout accompli a remis son esprit à Dieu. Bon repas, bonne fête de pâque.      

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