21 avr. 2013

LES VOIES DIVINES SONT INSONDABLES


Je destine prioritairement ce texte de vulgarisation, produits de mes interrogations sur les saintes écritures, à la catégorie des gabonais qui ont compris et qui ont perçu ou senti cette puissante force qui vous envahit et vous conduit aux larmes, à la transe à la félicité ; à ceux qui ont un jour seul où dans une foule entendu cette douce voix qui est un vrai chant de tendresse et à ceux qui ont regardé, les yeux mi clos, ce merveilleux halot de lumière multicolore formé de cercles concentriques à l’intérieur desquels se tient le buste d’un Etre beau, trop beau, efféminé, au regard immobile et pénétrant et au teint doré mat. Il vous parle avec son cœur en s’adressant à votre cœur. Si vous doutez, il vous rassure… Qui est-ce ?

La loi de l’Unité des Contraires consacre la dualité, l’assemblage, le mélange, l’union, le couplage et le jumelage des phénomènes, des évènements, des sentiments etc. Comment peut-on mettre dans « un tout », des choses qui semblent contradictoires ? 

Nombreux évènements de la vie nous placent devant la réalité implacable de cette loi. A la lecture des récits des sages savants, des prophètes et des illuminés des temps anciens, nous constatons que le Créateur de Tout est parti de la mise en exergue de cette divine loi. En séparant la lumière d’avec les ténèbres qui étaient confondues, Il a posé l’acte qui guidera par la suite tout le processus de son infinie œuvre mystique; l’acte de création par scissiparité, par séparation puis  réunification des éléments qui seront, tantôt semblables, tantôt distincts, tantôt divisés pour mieux s’unir par la suite. 

Solitaire témoin et unique juge de son œuvre, Dieu passera d’un duo aux composantes contraires insérées dans une unité fatale (comme la femme enceinte et le fragile fœtus qu’elle porte), à un positionnement qui couronnera sa puissance par sa participation et sa propre appartenance à la formation de la première Trinité spirituelle issue de celle de la chair : Dieu, Homme, Femme devenu Père-Fils-Saint Esprit. Ainsi, de l’Unique (mono), on est passé au Duo, puis à Trio (trinité) et à la multitude dont parlait le Christ, composée de chiens, de petits enfants, de brebis, de frères, de serviteurs, de disciples, fidèles etc. 

La loi dite de l’unité des contraires est infinie. Elle est soumise par la complémentarité, à la diversité et sa principale forme est la dualité comme :  les Ténèbres et la Lumière ; le Jour et la Nuit ; le Haut et le Bas ; le Bien et le Mal ; le Mâle et la Femelle ; le Riche et le Pauvre, la Naissance et la Mort… bref elle s’insinue et agit partout : dans le corps de l’homme, la nature, la société, l’univers. Elle est universelle, intemporelle et infinie. 

Avant que ne soit créée la femme, Dieu a créé l’homme à son image, il l’a créé homme et femme. Seul en apparence, l’homme était « jumeau », il portait la femme à son flanc. On nous rapporte que lorsque le fabricant de l’homme décida de séparer la doublure qui était auparavant greffée en lui, tel un chirurgien, il anesthésia l’homme et le plongea dans un profond sommeil ; puis libéra la femme de ses côtes. 

Le rapporteur biblique ne nous dit qu’imparfaitement comment s’est réalisé cet originel « accouchement par césarienne ». 

Avant l’homme-femelle, c’est donc l’homme-mâle qui fut le premier à donner l’existence et la vie à un Etre humain. Pourrait-on supposer que lors de l’avènement de la femme et de son face à face avec Dieu, avant le réveil de l’homme, il ne s’est rien passé  dans cet aparté ? Nul ne peut dire et ne saura jamais ce qu’ils ont fait, ce qu’ils se sont dits, ce qu’ils ont accompli….

Ce qui s’est passé entre le Créateur et sa compagne pendant que son ancien compagnon et rival, avec qui il avait formé le premier duo terrestre était endormi. Inimaginable que Dieu et la femme soient restés muets ; sans aucun échange, sans aucune promesse ou complicité entre eux ; point de félicitations et de bénédictions de Dieu pour la Femme ? 

La mise en scène de cet épisode primaire de la description de l’œuvre créatrice de Dieu est d’une grande complexité : un homme endormi, une femme nouvellement créée et éveillée face à un Etre complet qui est à la fois mâle et femelle ; soit au total deux hommes, deux femmes formant deux couples. 

Dieu qui a créé l’homme à son image (homme et femme) va alors se retirer pour laisser le nouveau couple évoluer sous son encadrement et sa supervision. L’histoire biblique du jardin d’Eden commence avec le dédoublement de Dieu pour fabriquer Adam à partir de la poussière, puis Dieu sépare Adam de son double pour fabriquer Eve. Le mystère de la création de l’homme est aussi passionnant que celui du péché adamique de la pomme et la mort du Christ sur la Croix. Tout cela n’est que mystère et magie divine ; oscillant entre la Volonté, la Connaissance, la Foi, l’Ignorance et la Soumission au créateur de tout. Toujours placé sous la loi des « contraires assemblés », sur laquelle repose l’œuvre divine et le destin des vivants, le couple divin va se retrouver dans un environnement étrangement  bâti, peuplé et habité ; avec deux arbres aux vertus et propriétés spéciales placés au milieu de la place ; l’un porteur de la connaissance de deux contraires qui sont le bien et le mal, assorti de l’interdiction pour l’homme de le manger ; l’autre ayant la faculté de faire accéder l’homme à la vie éternelle. 

Il y avait, dit-on, en ce lieu une créature de Dieu, mauvaise et rusée dont la beauté était et est  si éclatante qu’elle fascine encore aujourd’hui ; le serpent. C’est dans ce décors mystico-magique que sera définitivement sceller l’histoire complète de l’humanité sous les signes de l’amour, de la malédiction, du péché, de la trahison, du doute, de la douleur, du plaisir, du mensonge pour déboucher sur la mort terrestre de l’homme. C’est dans ce cadre contradictoire, dressé par le créateur de Tout que ce dernier adresse la parole pour la première fois ouvertement à ses créatures avec colère. Contrairement à Abraham qui avait compris la nature de Dieu, Adam et Eve avaient péché par naïveté et ignorance, parce qu’il semble que, quel que fut l’arbre qu’ils auraient mangé, le sort de l’humanité semblait avoir été prédéfini par Dieu. Le couple aurait gagné à manger les deux arbres en même temps ou se les partager ; l’un mangeant l’arbre de la connaissance du bien et du mal, l’autre celui de la vie éternelle…mais ! ils ont choisi de manger le même arbre poussés par le serpent dont Dieu a dit au couple « qu’il les domine ». Dieu s’adresse tour à tour à Adam qu’il maudit et condamna à la souffrance ; à Eve fut puni d’accouchement dans la douleur et de la faire soumission à l’homme…le serpent fut condamné à manger la poussière, qui a servi à Dieu de créer l’homme, et donc à manger l’homme, et à marcher sur son ventre. 

Tour à tour, Adam accusa Eve, Eve accusa le serpent. Si les deux premiers interlocuteurs de Dieu se sont exprimés pour se défendre de leur acte, le serpent est resté extraordinairement muet, tel un complice qui savait par avance la fin de l’histoire. Nous percevons comment dans cette histoire de l’origine de l’homme et de la vie, la volonté d’amour de Dieu pour le bonheur d’Adam et Eve se transforme en leurs contraires qui sont la malédiction, la haine, le malheur, la souffrance, la mort. 

La connaissance ou la recherche de  l’essence de Dieu permettent à l’homme d’être libre et d’accepter la mort avec dignité, courage et en conscience. La vie et la mort coexistent et se substituent l’une à l’autre. Ni le bonheur, ni le malheur ; ni la pauvreté, ni la richesse ne sont éternels. Opposés en apparence, ils sont unis par des forces invisibles qui gouvernent l’univers et habitent l’homme. 

La proximité de Dieu avec ses créatures est tellement simple, que nombreux n’y accèdent pas par mégarde, inattention et négligence. La divinité relève de la magie suprême qui est au centre de tout ce qui est, et qui guide le destin du vivant jusqu’à ce que la force contraire prenne le dessus sur l’autre pour transformer l’homme en Etre inanimé, en poussière. 

Un jour où je me sentais envahi par le vil sentiment de l’absurde qui vous fait croire que vous n’êtes qu’éphémère et mortel, j’ai formé des phrases dont voici un très court extrait :   

 Au-delà du réel terrestre obscur,
Mon Ame planait légère et sûre 
Elle persista en vain dans ce détour 
A rencontrer le Dieu Créateur de Tout… 
Mais Dieu n’a qu’un lieu 
C’est le cœur des Etres pieux…

Auprès six jours de travail acharné, Dieu pris du repos au septième… Ci-gît Dieu le Père.

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